Le président du Gabon Ali Bongo Ondimba, même s’il ne s’est pas encore officiellement déclaré candidat, a affirmé samedi devant des centaines de membres de son parti qu’il était « totalement » remis de son AVC de 2018 et promis une « victoire franche » aux élections de 2023.
A 63 ans, et après une très longue convalescence due à un AVC qui l’a tenu éloigné de long mois de la scène publique, puis limité ses apparitions et des discours parfois péniblement énoncés, M. Bongo a marché sans la canne qui l’aide d’ordinaire à dompter la raideur de sa jambe droite, puis esquissé un pas de danse sur la scène d’un vaste chapiteau. Il assistait au 54ème anniversaire du Parti Démocratique Gabonais (PDG) au pouvoir, dont il est aussi le président, a constaté un journaliste de l’AFP.
Très souriant et manifestement ému pour sa première apparition devant un rassemblement aussi massif de son parti depuis 4 ans –convalescence puis Covid-19 obligent–, il a prononcé, devant plusieurs centaines de partisans survoltés arborant des tee-shirts blancs floqués « »ALI », un discours enjoué d’une vingtaine de minutes.
Celui qui, il y a encore un peu plus d’un an, ne voyageait pas, ne parlait jamais en direct et peinait manifestement à énoncer des discours enregistrés à l’avance, a multiplié ces derniers mois les visites officielles et les interventions publiques à l’étranger, à mesure que son entourage assurait qu’il serait le candidat du PDG à la présidentielle de l’été 2023.
Ce scrutin se déroulera en même temps que les législatives et les élections locales. Il a remercié les militants du PDG, parti ultra-dominant à l’Assemblée nationale comme au Sénat, de l’avoir aidé à « surmonter une terrible épreuve », puis a lancé à la foule:
« Je l’ai totalement et définitivement surmontée ». « Je serai là avec vous en 2023, la seule issue sera la victoire franche, nette, indiscutable », a martelé le chef de l’Etat, tout de blanc vêtu Elu en 2009 à la mort de son père Omar Bongo, qui régna sans partage 41 ans et demi sur le Gabon, un petit état d’Afrique centrale riche de ses hydrocarbures, Ali Bongo a été laborieusement réélu en 2016 avec un peu plus d’un point de pourcentage que son challenger, dans un scrutin très controversé pour une victoire toujours contestée par l’opposition qui accuse son camp d’avoir triché.
AFP