L’Union africaine (UA) organise du 9 au 13 septembre à Windhoek, capitale de la Namibie, la troisième édition de son « Forum annuel des Micros, petites et moyennes entreprises » (MPME) un évènement présenté par l’UA comme étant « le plus grand rassemblement de MPME innovantes en Afrique ».
Ce rendez-vous sert, selon l’UA, de plateforme aux parties prenantes pour collaborer, partager des idées et développer des stratégies pour soutenir la croissance et le développement des MPME en Afrique. La nouvelle édition est placée sous le thème : « Favoriser l’autonomisation financière et l’innovation éducative pour les startups et les MPME africaines ».
Le forum est conçu pour permettre à ces entreprises de s’engager auprès d’experts et de pairs, de relever les défis auxquels elles sont confrontées et d’accélérer leur croissance dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), indique-t-on.
Il leur offre des possibilités de mentorat, d’accès au financement et aux opportunités d’investissement, d’adoption de pratiques et de technologies innovantes pour améliorer la compétitivité, et de facilitation de collaboration, explique-t-on.
Le forum donne la priorité à des secteurs clés tels que l’agriculture, l’industrie manufacturière, les technologies de l’information et de la communication (TIC), le secteur minier et les industries créatives, d’après l’UA.
La première édition de cet évènement a été organisée en Égypte en 2022 et la deuxième en Éthiopie en 2023. La création du forum s’inscrit dans le cadre de la Stratégie de l’UA pour les MPME, adoptée en 2019.
Cette stratégie vise à intégrer les MPME dans les chaînes de valeur régionales et mondiales, à promouvoir le commerce intra-africain et à favoriser des économies compétitives, diversifiées et durables.
Selon l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les PME sont les entreprises employant entre 10 et 250 personnes tandis que les « Microentreprises » emploient moins de dix personnes.
En Afrique, les PME constituent l’épine dorsale de l’économie : elles représentent plus de 90 pour cent des entreprises, emploient environ 60 pour cent des travailleurs, dont un grand nombre de femmes et de jeunes, et génèrent environ 80 pour cent des nouveaux emplois, d’après l’UA. Elles sont également responsables de la plupart des pertes d’emplois, d’où la nécessité d’investissements « intelligents » dans ce domaine, souligne l’UA.
Le secteur privé africain se heurte encore à de nombreux obstacles qui entravent le développement des MPME et des startups. Ces obstacles sont les réglementations et politiques gouvernementales inadéquates, les difficultés à obtenir des financements à moyen et à long terme à des conditions abordables, les restrictions commerciales, les barrières tarifaires et non tarifaires aux exportations et un secteur informel important.
Il s’agit aussi des pénuries de compétences et une inadéquation entre les besoins des employeurs et les travailleurs disponibles (en particulier ceux qui sortent tout juste de l’école).
dpa