Les couleurs de la troisième édition du festival des slameurs de l’ombre ont été déclinées ce vendredi soir. Au centre culturel Franco-Guinéen, les organisateurs ont animé une conférence de presse pour dévoiler les particularités de l’acte III de l’événement. L’ossature de cette autre édition s’articule autour du concours des slameurs de l’ombre.
Après les deux premières éditions du festival qui ont été marquées par de succès escomptés par les organisateurs, la troisième également se profile à l’horizon. Celle-ci s’annonce très haletante avec de nombreuses particularités notamment. Ce festival se déroulera sur un programme de cinq jours à compter du 21 jusqu’au 25 Mai. Plusieurs activités à mener sont prévues à cet effet. Abdoulaye Bademba Barry les décline.
« On a les formations. Nous allons sensibiliser et informer à travers les deux ateliers de formation qui seront successivement tenus le 22 et le 23 mai du côté de Kipé. Ensuite, le 25 mai, on passe à l’action. C’est-à-dire que de 9h à 17h dans quelques quartiers de Conakry, nous allons poser des actions citoyennes de façon bénévole et collective avec quelques jeunes des quartiers en collaboration avec les autorités de ces quartiers aussi. Nous allons poser des actions d’assainissement, de rénovation et de réhabilitation de quelques lieux qui sont les lieux publics », a annoncé BAD, l’auteur du livre du slameur l’ombre.
Le thème est de cette édition portera essentiellement sur la citoyenneté. Le choix de cette thématique n’est pas fortuit. Il s’explique, en effet, par les réalités constatées dans la société par les organisateurs. Pour les raisons de la thématique retenue pour cette nouvelle édition, Abdoulaye Bademba Barry alias BAD, les a expliquées en marge de la conférence de presse ce vendredi. Les initiateurs veulent saisir l’occasion pour encourager les actions citoyennes.
« Nous avons choisi le thème de la citoyenneté parce que la nécessité se pose. On a vécu aujourd’hui que quand on parle de civisme et de citoyenneté en Guinée, il y a besoin. Il faut que les gens soient interpellés, sensibilisés et informés. Et c’est dans cette optique qu’on s’est dit qu’il faut aller à la source. C’est-à-dire que pourquoi tout ce qu’on se pose comme action de citoyenneté cela ne fait que feu de pailles. C’était important de voir où est-ce que le bas blesse. Et on s’est rendu compte que c’est au niveau psychologique et de l’acceptation des uns et des autres. Donc, c’était important de mettre le point sur le fait qu’il faut qu’il y est un travail individuel et personnel au niveau de chaque citoyen pour que ça puisse un mouvement d’ensemble », a décliné BAD, le concepteur du slameur de l’ombre.
Med Sesay