Les autorités rebelles du Tigré ont affirmé avoir retiré leurs troupes des zones qu’elles occupaient dans la région voisine de l’Amhara, au sud, pour faire face à l’offensive conjointe des forces de l’Ethiopie et de l’Erythrée plus au nord.
Après cinq mois de trêve, les combats ont repris fin août entre le gouvernement fédéral éthiopien – épaulé par les forces et des milices de la région Amhara – et les rebelles tigréens. Le régime d’Asmara, ennemi juré des dirigeants rebelles du Tigré, prête également main forte aux troupes éthiopiennes, comme il l’avait déjà fait lors de la première phase du conflit, déclenché en novembre 2020, durant laquelle les troupes érythréennes ont été accusées de multiples exactions.
« Une modification de l’emplacement et de la direction (de nos forces) a été jugée nécessaire pour faire face aux forces conjointe d’invasion (…) Sur le front Sud, nous avons donc évacué les zones de la région de l’Amhara où nous étions entrés », assure le « commandement central » des forces rebelles du Tigré dans un communiqué publié tard dimanche.
Cette décision a été mise en oeuvre ces trois derniers jours, poursuit-il, assurant que « bien que l’ennemi ait multiplié les tentatives pour contrôler ce front, il n’a pas réussi à changer la donne et n’a fait qu’aggraver sa défaite ». Les zones des combats sont interdites aux journalistes et il n’a pas été possible dans l’immédiat de vérifier de source indépendante les assertions des rebelles tigréens.
AFP