Le prochain président de la Fédération ivoirienne de football pour les quatre prochaines années a été connu ce samedi soir à l’issue de l’assemblée générale élective. C’est à Yamoussokro que ladite assemblée générale s’est déroulée. Idriss Yacine Diallo a été l’homme plébiscité pour diriger les destinées du ballon rond ivoirien.
Après une myriade de campagne que chacun des trois candidats a eu à faire pour vendre son projet, mais aussi conquérir le cœur des 81 membres statutaires, le choix est tombé sur la personne de Idriss Yacine Diallo. D’entrée, Idriss et Sory Diabaté ont tous évincé le candidat chouchouté par les ivoiriens. Il s’agit de Didier Drogba.
En effet, l’ancien international ivoirien n’a pas réussi à franchir l’étape du premier tour devant ses deux concurrents avec 21 personnes qui l’ont accordé leurs voix. Forcément, c’est une déception pour celui qui espérait renaître le football ivoirien.
Éliminé de la course pour la présidence à la FIF avec peu d’électorat, Didier Drogba sera désigné pour arbitrer entre Idriss Yacine Diallo et Sory Diabaté. À l’issue de ce second tour, c’est bien Yacin Diallo qui a bénéficié plus de voix que son concurrent. Mais avec un écart qui n’était pas à négliger, 63-61.
Dans son discours de circonstances, Yacine Diallo a tenu à présenter ses excuses à ses deux concurrents avant de faire autant à l’égard des personnes qui ont voulu qu’il se retrouve à la tête de la l’instance faîtière du football ivoirien. Il en appelle à la cohésion pour faire émanciper le ballon rond ivoirien.
« Je demande à tous ceux qui aiment le football, à tous ceux qui ont la passion pour le football. Je demande en mon nom personnel, au nom de Sory qui est parti, au nom de Didier qui est parti pardon. Pardon à tous ceux qui ont souffert durant cette campagne. Il y a eu des choses dures qui ont été dites. Il y a eu des choses dures qui ont été faites. Ce n’est pas ça le football, mais c’est la vie dans laquelle nous sommes. Je demande pardon. Et humblement, je leur demande de se mettre au-dessus, de se surpasser et de regarder le football ivoirien. Nous avons des échéances importantes. J’ai dit lors d’une de mes interventions qu’une fois élu, c’est là que les difficultés commencent. Effectivement, elles commencent. Ce n’est que ensemble, en équipe, unis que nous pouvons réussir. Je prends l’engagement devant la nation de tout mettre en œuvre pour que nous ayons des compétitions nationales de qualités, des compétitions des jeunes de qualités, des compétitions féminines de qualités, une gouvernance inattaquable dans une transparence totale, une équipe nationale commando, structurée, qui va honorer notre pays lors de la prochaine CAN. », indique-t-il.
Conscient des enjeux majeurs qui l’attendent sur le terrain, notamment l’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations par son pays, se veut tout de ambivalent. Idriss Yacine Diallo a également mis l’occasion à profit pour rendre hommage à son aîné, dit-il, Jacques Anouma, l’ancien président de la FIF.
« Nous avons tous une obligation de faire une union sacrée autour du football ivoirien. Pour honorer cette organisation tant dans la qualité d’organisation que dans la participation. Nous sommes tous invités à y aller. Je voudrais enfin, rendre hommage à mon aîné Jacques Anouma, que j’ai rencontré en 1984. Nous avons cheminé ensemble avec des hauts et des bas. », a déclaré le tout nouveau président de la Fédération ivoirienne de football.
La cérémonie a été clôturée par une série d’étreinte entre les membres statutaires ayant accordé leurs voix à leur candidat de choix. Puis, les candidats malheureux en ont fait de même. Sauf changement de chronogramme, Idriss Yacine Diallo devra prendre fonction officiellement à partir du lundi. C’est donc parti pour 4 ans.
Med Sesay