Le Burkina Faso, où des milliers d’écoles sont fermées à cause de la crise sécuritaire sévissant dans le pays, s’est lancé dans l’actualisation de sa « Stratégie nationale pour l’éducation en situation d’urgence » (SNESU). Cette stratégie est le référentiel de pilotage de l’éducation dans un contexte de crises sécuritaire, humanitaire et sanitaire, selon le ministère burkinabè en charge de l’Éducation.
La précédente SNESU, couvrant la période entre 2019 et 2024, vient d’arriver à échéance, a indiqué ce département. La « réécriture » de la stratégie permettra, a-t-on ajouté, de « revoir les approches existantes afin de faire face aux défis persistants depuis 2019 » et de « prendre en compte les orientations politiques récentes en matière d’éducation ».
Il s’agit, a-t-on expliqué, de relever quatre défis principaux : la sécurité totale des acteurs et des structures éducatives, la continuité de l’éducation dans les zones affectées par les crises, la coordination efficace des interventions d’urgence et le financement durable de la SNESU. L’objectif est d’assurer « un accès équitable à une éducation de qualité pour tous les enfants touchés par l’insécurité et autres crises », a déclaré un responsable du ministère.
Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à des attaques terroristes sanglantes perpétrées par des groupes djihadistes affiliés notamment à Al-Qaïda et à l’État islamique. Cette situation a engendré à la fois des violations des droits humains, un déplacement massif de populations aussi bien à l’interne qu’en dehors du pays et la fermeture de milliers d’écoles.
Selon l’Unicef, le jour de la rentrée scolaire 2023/2024, près de 6150 écoles, soit au moins une école sur quatre, sont restées fermées au Burkina en raison de la violence et de l’insécurité qui règnent dans certaines régions du pays. Cela a affecté plus d’un million d’élèves et plus de 31 000 enseignants.
dpa