9h dans un réceptif hôtelier de Conakry,
Nicéphore Solo et Goodluck Jonathan entretiennent leurs invités. Des acteurs de
la société civile et des responsables des associations de presse pour cette
première étape. Les échanges se tiennent dans la plus grande discrétion.
« Ce n’est pas ouvert à la presse » nous
précise-t-on. Il faut attendre plus d’une heure, le temps d’une pause pour
pouvoir interroger la délégation. Du Doyen des anciens chefs d’Etats Africains les
journalistes qui s’impatientaient sur la terrasse n’obtiendrons qu’un petit
pouffement. Dansa Kourouma le président du conseil national des organisations
de la société civile de Guinée prend part à la rencontre qu’il estime
opportune.
« Elle
est venue au bon moment et ou les guinéens ne s’écoutaient plus et ne se
parlaient pas. Chacun a peur de donner son opinion. Nos intelligences sont
étouffées par la passion. On a peur de débattre même sur les questions de fond
qui exposent ou qui compromettent l’avenir de ce pays (La Guinée) NDRL. Peut-être
eux, ils auront la possibilité d’être écoutés à la fois par le Chef de l’Etat,
l’opposition mais aussi les citoyens guinéens » nous a-t-il confié.
Deux anciens chefs d’Etats crédibles et expérimentés ?
L’objet de la mission des deux anciens
chefs d’Etats est d’évaluer les préparatifs des législatives prévues le 16
février 2020. Ces rencontres avec l’ensemble des acteurs du processus doivent
permettre d’aplanir toutes les divergences. Les médias conviés à prendre part
aux entrevus doivent jouer un rôle essentiel en vue d’une transition
pacifique.
Selon Amadou Tham CAMARA président de l’Association
guinéenne de la presse électronique AGUIPEL
« Les
médias ont eu une vision équidistante de ce qui se passe dans le pays. Donc il
était bon qu’ils (Nicéphore Soglo et Goodluck Jonathan) NDLR s’imprègnent de l’avis des médias sur les réalités
socio-politique de ce pays. Ils ont bon espoir qu’en écoutant toutes les
parties prenantes, ils parviendront à mener à bien leur mission »
Nicéphore Soglo et Goodluck Jonathan respectivement
anciens président du Bénin et du Nigéria mettent à contribution leur expertise
pour la tenue d’élections libre, transparente et apaisées en Guinée. Ils
rencontreront dans le cadre de leur mission tous les acteurs et institutions
impliqués dans le processus électoral.
« Nous
avons confiance il faut qu’on se dise la vérité. Si c’était des présidents en
fonction, on allait craindre une solidarité entre chefs d’Etats, mais
heureusement qu’ils sont des anciens présidents d’un certain âge qui ont une
certaine crédibilité qui ont le courage de leur opinion et ils ont pris l’engagement
de le faire. Je demande encore une fois aux guinéens de croire à la magie du
dialogue. Quand on accepte de dialoguer, on trouve la solution à tout ce qui
nous divise » a indiqué Dansa Kourouma président du CNOSCG.