Le Rwanda a interdit mardi les déplacements entre ses districts et étendu le couvre-feu nocturne pour deux semaines supplémentaires en raison d’une deuxième vague d’infections au coronavirus.
Le Rwanda, l’un des premiers pays africains à avoir imposé un confinement strict l’année dernière, en mars, a enregistré au cours du seul mois de décembre la moitié du total des décès dus au Covid (105) recensés dans le pays depuis le début de l’épidémie.
Lundi soir, le bureau du Premier ministre a publié un communiqué annonçant de nouvelles mesures prenant effet à partir de mardi et pour 15 jours. Le couvre-feu nocturne, entre 20H00 et 04H00, est étendu et toutes les entreprises doivent fermer à 18H00.
Il est interdit à tous les véhicules, publics ou privés, d’entrer ou de sortir de Kigali, ainsi que de se déplacer entre les différents districts. »Les déplacements vont seulement être permis pour des raisons médicales et pour les services essentiels.
De plus, les véhicules de transport de marchandises continueront à opérer avec un maximum de deux personnes à bord », poursuit le texte. Le tourisme, une source clé de devises étrangères, reste autorisé mais les visiteurs, locaux et étrangers, doivent fournir un test négatif au Covid-19 pour se déplacer dans le pays.
Les touristes étrangers doivent déjà présenter un test négatif pour entrer au Rwanda, mais aussi en effectuer un nouveau à leur arrivée, avec une quarantaine obligatoire de 24 heures dans l’attente des résultats.
Le taux de positivité des tests effectués au Rwanda est passé de 0,5% début novembre à 7,6% lundi, avec un total de 8.848 infections depuis le début de l’épidémie. « Le public doit significativement réduire les interactions sociales et limiter les mouvements aux services essentiels », poursuit le communiqué.
Depuis début décembre, tous les rassemblements et les événements, mariages religieux, réceptions, réunions et conférences compris, ont été interdits. Les bars et les boites de nuit sont fermés depuis mars.
Le gouvernement affirme être en contact avec des fabricants de vaccins – le groupe pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca et la société de biotechnologie américaine Moderna – dans le but d’acheter des doses pour les Rwandais les plus vulnérables.
Selon des statistiques publiées par la police, jusqu’à 57,000 personnes ont été arrêtées pour avoir violé les mesures de lutte contre le Covid-19 la semaine courant avant et après Noël, et près de 1.000 véhicules ont été saisis pour non respect du couvre feu.
AFP