Le président kényan Uhuru Kenyatta a autorisé lundi les bars à rouvrir et les restaurants à vendre à nouveau de l’alcool, sur fond de baisse lente du taux de contamination par le nouveau coronavirus au Kenya.
Lors d’un discours à la nation, le président Kenyatta a également annoncé l’assouplissement de plusieurs mesures prises pour endiguer la pandémie de Covid-19, sans aller toutefois jusqu’à la réouverture des écoles, fermées depuis mars jusqu’en janvier 2021, l’année scolaire 2020 ayant été annoncée « perdue » par les autorités kényanes.
A l’issue d’une réunion sur le coronavirus à Nairobi avec des responsables du gouvernement, le chef de l’Etat a également prolongé de 60 jours le couvre-feu décrété dans tout le pays, mais a repoussé de 21H00 à 23H00 l’horaire de son entrée en vigueur quotidienne.
Le nombre de participants autorisé aux mariages et funérailles a été doublé et porté à 200, tandis que l’assistance maximale dans les lieux de culte a été portée à un tiers du nombre de places assises.
« L’interdiction d’exploitation des bars » et celle interdisant aux établissements de restauration de vendre de l’alcool seront levées à partir de jeudi, a déclaré le président Kenyatta, précisant que ces établissements devraient fermer à 22H00.
Les bars avaient été fermés en mars, mais ont rapidement commencé à servir de la nourriture pour tirer profit de l’autorisation pour les établissements de restauration à servir des boissons alcoolisées avec les plats.
En juillet, alors que le nombre de nouvelles infections explosait, M. Kenyatta avait interdit la vente d’alcool dans les restaurants, s’appuyant sur une « hausse brutale » des contaminations parmi les jeunes se réunissant dans les lieux vendant des boissons.
Après un pic en juillet et début août, le nombre de contaminations quotidiennes a diminué et les responsables kényans laissent prudemment entendre que le pays pourrait avoir passé le cap le plus difficile.
Le Kenya a enregistré depuis son premier cas en mars 38.168 contaminations au Covid-19, dont 700 décès. Le président Kenyatta a prévenu qu’une seconde vague restait très envisageable et a menacé de réimposer des restrictions si le nombre de cas remontait.
« Nous ne sommes jamais plus vulnérables et fragiles qu’au moment où nous pensons avoir gagné », a-t-il souligné, « si nous avons gagné une bataille contre le Covid-19, nous n’avons pas encore gagné la guerre ».
Le Kenya, comme plusieurs de ses voisins en Afrique de l’Est avait fermé ses frontières le 25 mars, alors qu’il ne recensait que 25 cas, fermé les écoles et imposé un couvre-feu, tout en conseillant aux gens de travailler de chez eux.
AFP