Des organisations de la société civile au Congo Brazzaville mènent une campagne d’affichage publique pour obtenir la libération d’au moins cinq activistes arrêtés ces derniers mois par les autorités, a constaté l’AFP.
Cette campagne, dont la durée n’a pas été précisée, se déroule à Brazzaville et Pointe-Noire, les deux principales agglomérations du pays, où les photos en médaillon des activistes concernés sont placardées sur les murs le long des principales artères. Ces activistes y sont présentés comme des « prisonniers d’opinion ».
« Cette campagne est une nouvelle stratégie pour obtenir leur libération parce nous avons mené plusieurs démarches (judiciaires), mais nos camarades sont toujours à la maison d’arrêt », a expliqué à l’AFP Roch Euloge Nzobo, du Cercle pour les droits de l’homme et de développement (CDHD).
Le CDHD mène cette campagne avec l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) et le mouvement citoyen Ras-le-bol.Sur les affiches, les photos les plus en vue sont celles du Dr Alex Dzabana, 77 ans, membre de la plateforme d’ONG des droits de l’homme dans le pays, et Christ Dongui, de Ras-le-bol.
Les deux hommes ont été arrêtés en mars dernier pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ». »Malgré cette accusation leur dossier est bien vide », a estimé devant la presse Me Yvon Eric Ibouanga, leur avocat.
Ces activistes ont été arrêtés peu avant l’élection présidentielle du 21 mars qui a vu la victoire (contestée par l’opposition) du président Denis Sassou Nguesso, 77 ans dont près de 37 cumulés à la tête du pays.
Le journaliste Raymond Malonga, 60 ans, animateur d’un hebdomadaire critique du pouvoir, avait été arrêté dans la même période et condamné à six mois de prison. Il a payé une amende de 30 millions de FCFA (45.000 euros) mais reste en détention, accusé de diffamation.
AFP