Charles Blé Goudé, un pilier du régime de l’ex-président Laurent Gbagbo, a annoncé lundi à l’AFP qu’il rentrerait en Côte d’Ivoire le 26 novembre, après son acquittement l’an dernier par la Cour pénale internationale (CPI) et l’obtention en mai de son passeport.
« Je vais revenir dans mon pays le 26 novembre et participer à la réconciliation si chère à mes compatriotes », a déclaré Charles Blé Goudé a l’AFP. Cette date a été arrêtée après une rencontre lundi entre une délégation du parti de Charles Blé Goudé et le chef de cabinet du président ivoirien Alassane Ouattara.
« Il a été convenu avec les autorités ivoiriennes que Charles Blé Goudé sera de retour en Côte d’Ivoire le 26 novembre 2022 », confirme un communiqué du parti qu’il préside, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep).
« Le Cojep se réjouit de cet épilogue heureux. Fidèle à sa culture républicaine, le Cojep voudrait réitérer sa gratitude aux autorités ivoiriennes, singulièrement au président de la République », poursuit le communiqué. Charles Blé Goudé et Laurent Gbagbo ont été définitivement acquittés en mars 2021 par la CPI de La Haye de crimes présumés pendant la crise post-électorale de 2010-2011.
A l’époque, la victoire à la présidentielle d’Alassane Ouattara, contestée par Laurent Gbagbo, avait débouché sur une crise post-électorale qui avait fait 3.000 morts et conduit à l’arrestation de M. Gbagbo en avril 2011. Charles Blé Goudé avait lui été arrêté en 2013 au Ghana, puis transféré à la Haye en 2014 après plusieurs mois en résidence surveillée à Abidjan.
Surnommé le « général de la rue », pour sa capacité à mobiliser les foules et notamment la jeunesse, il était le leader du mouvement nationaliste pro-Gbagbo des Jeunes patriotes. Et si M. Gbagbo a pu rentrer en juin 2021 en Côte d’Ivoire, Charles Blé Goudé n’avait pu en faire de même, faute de passeport.
Il a obtenu le document en mai mais attendait encore un feu vert de la présidence ivoirienne. Comme Laurent Gbagbo, il a été condamné par contumace en Côte d’Ivoire à 20 ans de prison pour des faits liés à la crise post-électorale. Laurent Gbagbo a obtenu en août une grâce présidentielle dans cette affaire.
AFP