La Cour constitutionnelle centrafricaine a rejeté samedi d’ultimes recours de l’opposition pour reporter les élections présidentielle et législatives prévues dimanche dans un pays en proie à une offensive des groupes rebelles qui contrôlent deux tiers du territoire, a constaté un journaliste de l’AFP.
Au moins six candidats opposés au président Faustin Archange Touadéra, favori du scrutin, avaient déposé des recours, arguant notamment de l’insécurité sur la majeure partie du territoire et du retrait récent d’un des candidats, de nature, selon eux à justifier un report.
« Il y a lieu de rejeter les demandes de report », selon la décision lue à l’audience par la présidente de la Cour, Danielle Darlan. Six candidats de l’opposition avaient déposé un recours après le retrait de Jean-Serge Bokassa mardi notamment pour « raisons évidentes relatives aux conditions de sécurité ».
Or selon, l’article 115 du Code électoral, « en cas de décès, d’empêchement définitif ou de retrait de l’un des candidats entre la publication de la liste des candidats et le premier tour, l’organisation de l’élection est entièrement reprise avec une nouvelle liste de candidats ».
La Cour constitutionnelle a donc écarté ce motif, à la veille d’un scrutin à haut risque dans un pays ravagé par près de huit années de guerre civile et face à une offensive des plus puissants groupes rebelles depuis plus d’une semaine.
Dans un appel au cessez-le-feu mercredi, les rebelles avaient également exigé de M. Touadéra le report des élections.
AFP