Le président camerounais Paul Biya a convenu dimanche avec son homologue français, Emmanuel Macron, qu’une enquête impartiale était nécessaire après que des hommes armés ont tué 22 personnes dans un village au cœur d’une insurrection séparatiste le mois dernier, a annoncé la présidence française.
Les deux dirigeants ont parlé par téléphone de l’attaque du 14 février dans un village de l’ouest du Cameroun, où des hommes armés en uniformes et masques militaires ont tiré sur des femmes et des enfants et en ont brûlé d’autres chez eux.
« Ils ont convenu qu’une enquête impartiale était nécessaire en réaction aux violences commises contre les civils dans le village de Ngarbuh, dans la province du nord-ouest », a déclaré la présidence française dans un communiqué.
Depuis 2017, l’armée camerounaise lutte contre les milices anglophones cherchant à former un État dissident appelé Ambazonia au milieu des plantations de cacao et des forêts de l’ouest du Cameroun.
Alors que les combats s’intensifient, les abus des deux côtés se multiplient, affirment des témoins et des groupes de défense des droits.
Les combats constituent la menace la plus grave pour la stabilité du pays producteur de pétrole et de cacao depuis que Biya a pris le pouvoir il y a près de 40 ans.