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Cameroun : Des transhumants dotés d’actes de naissance

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L’agence allemande de coopération internationale (GIZ) appuie l’État du Cameroun dans le processus d’établissement d’actes de naissance aux enfants issus des populations autochtones et transhumantes. À ce titre, l’agence a procédé récemment, dans le département de Mayo-Rey (nord), à la remise de plus de 2800 actes de naissances aux maires des différentes communes que compte le département.

Cette action fait partie d’un projet de la GIZ focalisé sur les femmes, les groupes marginalisés, les autochtones et les transhumants, a déclaré Valentin Katzer, chef de la coopération à l’ambassade allemande au Cameroun. Le taux de personnes sans acte de naissance dans ces communautés est élevé, a-t-il fait remarquer. « L’acte de naissance est à la base même de la citoyenneté. Il vous donne accès à des services indispensables, à l’école, à la carte d’identité, au passeport et à la protection sociale. Sans acte de naissance, en principe, vous n’existez pas de manière légale », a ajouté Katzer.

Au Cameroun, plus de 2,5 millions d’enfants sont sans actes de naissance, selon les chiffres du Bureau national des états civils (BUNEC). Plusieurs facteurs expliquent cette situation. Il s’agit notamment de contraintes financières, du manque d’information et du grand éloignement des bureaux d’état civil, a indiqué la GIZ. « C’est aussi une question d’argent parce qu’en principe ça devrait être gratuit ce service », a dit Katzer.

L’absence d’actes de naissance entraîne l’exclusion de services essentiels tels que l’éducation formelle, les soins de santé, les privilèges de voyage, le droit de vote ainsi que la capacité à ouvrir un compte bancaire ou acquérir une propriété, a précisé la GIZ. En outre, les disparités entre les sexes persistent : les filles sont moins souvent enregistrées que les garçons, tandis que les mères célibataires sont stigmatisées dans les administrations, a-t-on poursuivi. L’absence d’acte de naissance facilite également les mariages forcés et porte atteinte aux droits des femmes au sein des unions informelles.

dpa

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