La confédération africaine de football a tenu son assemblée générale ordinaire ce vendredi 11 décembre 2020, avec l’absence remarquée de son patron Ahmad suspendu à 5 ans par la FIFA. Au cours de cette assemblée générale, la santé financière de l’institution était à l’ordre du jour.
À l’occasion de son Assemblée générale (AG) ordinaire tenue ce vendredi, la CAF a clos l’année 2020 forcement marquée par l’absence du patron du foot africain Ahmad, récemment suspendu pour cinq ans par le Comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA). Une FIFA dont le président Gianni Infantino lui-même en proie à la justice en Suisse a prononcé le discours inaugural pendant le déroulement de cette assemblée.
« Je ne peux évidemment pas ne pas mentionner le président Ahmad, a-t-il débuté. Il est clair que d’un point de vue personnel, ce qu’il s’est passé, comme pour beaucoup d’entre vous, m’a rendu très triste. Nous devons respecter les décisions des organes indépendants ». Précise-t-il.
Propos suivis par ceux de Constant Omari, le premier vice-président de la CAF, désigné patron par intérim durant cette crise. « Il y a l’empêchement de notre frère et ami, le Président Ahmad élu et qui désormais a engagé une lutte pour sa dignité et pour faire valoir ses droits », s’indigne le Congolais.
Ahmad fâché toujours contre l’attitude de la FIFA va directement réagir en vidéo conférence.
« Certains préfèrent garder l’Afrique petite et craintive, est-il écrit dans ce projet de discours. Face à notre choix souverain, nos opposants ont pris parti de plonger la Confédération dans un tumulte politique inimaginable.» s’indigne-t-il.
Au sujet de sa candidature à un deuxième mandat, Ahmad y conclut : « Lorsque 46 présidents de fédérations m’ont appelé à me présenter pour un second mandat, nous avons donné l’image d’une Afrique unie. Pourtant, vos voix, vos expertises, celles de ceux qui m’ont soutenu comme des autres, ont été bafouées. Que vous soyez pour ou contre ma candidature, au travers de cette ingérence dont nous sommes victimes, c’est notre principe démocratique qui a été nié.» a-t-il lâché.
La santé financière de la CAF est par exemple loin d’être rose. Une quinzaine de minutes a été consacrée à l’approbation des comptes pour l’exercice 2018-2019 et à celle du budget pour la période 2020-2021. La CAF aurait ainsi généré 115 millions de dollars de recettes durant l’exercice fiscal 2018-2019 et aurait dépensé à peine moins. « Cela conduit à finir l’année avec un résultat opérationnel à l’équilibre. Ce qui les permis de dégager un revenu de près d’un million de dollars », a indiqué le chef de l’administration (Secrétaire général) de la CAF, Abdelmounaïm Bah.
À préciser que le budget prévisionnel en revanche prévoit un déficit de 13,6 millions de dollars.
«Les finances de la CAF s’inscrivent dans un déficit structurel, ceci est dû essentiellement à l’augmentation des charges et des distributions. Quand on décide d’augmenter la distribution à chaque fédération à hauteur de 200.000 dollars», précise Fouzi.
Avant de conclure qu’il est grand temps de trouver des solutions pour sortir la CAF de cette situation qui risque de plonger le foot Africain dans une autre situation plus pire.
Alphonse IFFONO