Trois candidats outsiders à la présidentielle du 22 novembre au Burkina Faso ont déposé lundi leurs dossiers à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), a constaté un journaliste de l’AFP.
Parmi eux, figure Abdoulaye Soma, figure de la société civile qui avait notamment était très actif lors de l’insurrection populaire qui a mis un terme au régime de Blaise Compaoré en 2014.
Constitutionnaliste réputé, M. Soma s’est positionné comme un opposant au président sortant Roch Marc Christian Kaboré, critiquant régulièrement le bilan du chef de l’Etat lors de meetings de l’opposition.
Avant lui, Issa Sawadogo, qui se présente comme « le candidat du peuple », avait été le premier à déposer sa candidature, reconnaissant cependant ne pas avoir rassemblé la caution de 25 millions de francs CFA (40.0000 euros) ou le parrainage de 50 élus locaux.
« Il s’agit de dispositions discriminatoires et contraires à la loi fondamentale », s’est-il défendu. Autre candidat, Claude Aimé Tassembedo, un sociologue et acteur de la société civile, a assuré avoir « rempli toutes les conditions pour que (son) dossier soit validé ».
Une dizaine de candidats comme l’ex Premier ministre Kadré Désiré Ouedraogo ou Zephirin Diabré, le chef de file de l’opposition, devraient déposer leur candidature contre le président Roch Marc Christian Kaboré, candidat à sa propre succession, qui se profile comme le favori du scrutin.
Début août, plusieurs formations d’opposition ont signé un accord pour soutenir, en cas de second tour, le candidat de l’opposition arrivé en tête au premier tour.
Les candidats ont jusqu’au 3 octobre pour déposer leur dossier à la Ceni qui annoncera le 11 octobre la liste définitive de ceux qu’elle a retenus.
La campagne se déroulera du 31 octobre au 20 novembre.Confronté depuis 2015 à des attaques jihadistes qui ont fait plus de 1.100 morts et contraint un million de personnes à fuir, le Burkina Faso organise le 22 novembre une présidentielle couplée à des élections législatives.
L’Assemblée nationale a modifié en aout le code électoral, afin que les élections soient validées, même si elles ne peuvent pas avoir lieu sur l’ensemble du territoire en raison de l’insécurité liée aux groupes jihadistes. Des pans entiers du pays ont été désertés par l’administration et les Forces de défense et de sécurité (FDS) ne s’y aventurent guère.
AFP