Le Parlement du Burkina Faso a adopté fin décembre une nouvelle loi portant interdiction des emballages et sachets en plastique pour « pallier aux insuffisances » d’une loi en vigueur depuis plus d’une décennie.
En 2014, le pays a adopté une loi portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation et de la distribution des emballages et des sachets plastiques non biodégradables. La mise en œuvre de ce texte juridique a révélé des « limites » qui ont eu pour conséquences « une propagation plus accrue des déchets d’emballages plastiques dans la nature », a indiqué l’Assemblée Législative de Transition (ALT).
La nouvelle loi, qui constitue une « révision » de celle en vigueur, propose entre autres une « interdiction générale de tous les types d’emballages et de sachets en plastique qu’ils soient biodégradables ou non » et « une interdiction du brulage des emballages et sachets en plastique compte tenu des gaz cancérigènes que cela libère dans l’atmosphère », a-t-on ajouté de même source.
En 2022, le Burkina Faso a produit près de 225 000 tonnes de déchets plastiques contre plus de 104 000 tonnes en 2010, selon des chiffres publiés en 2023 par le gouvernement burkinabè. Cette situation détériore considérablement la qualité de l’environnement et l’état de santé de la population. La forte croissance de la production des déchets plastiques dans le pays est due à des facteurs dont l’urbanisation rapide et l’insuffisance des infrastructures de traitements et de valorisation des déchets.
Les sachets plastiques fins en polyéthylène sont devenus un fléau environnemental en Afrique, où plus de 90 pour cent des immondices sont jetées dans des dépotoirs anarchiques qui sont incinérés en plein air, selon le Programme des Nations unies pour l’environnement(PNUE).
dpa