Les corps de deux journalistes espagnols et d’un défenseur irlandais de la faune, tués dans l’Est du Burkina Faso, ont été rapatriés dans la nuit de jeudi à vendredi, à bord d’un avion militaire, vers leurs pays respectifs, a constaté l’AFP.
L’avion militaire, un Airbus 310 de l’armée de l’air espagnole, a atterri à l’aéroport de Ouagadougou à 00h40 (locales et GMT), puis a décollé, deux heures plus tard, avec à son bord les trois corps. Les corps, arrivés dans des grandes caisses en bois portant l’identité de chaque victime, ont été directement conduits sur le tarmac avant d’être placés dans l’avion, sous la supervision du consul d’Espagne au Burkina Faso.
Les deux journalistes espagnols David Beriain et Roberto Fraile, et l’Irlandais Rory Young, président d’une ONG de protection de la faune sauvage, ont d’abord été portés disparus, après une attaque lundi dans l’Est du pays, avant l’annonce mardi par le Burkina Faso de leur « exécution par les terroristes », en dépit d’intenses recherches lancées par les forces de défense et de sécurité burkinabè pour les retrouver.
Leurs dépouilles avaient ensuite été transportées par hélicoptère à Ouagadougou, la capitale burkinabè. Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 aux attaques jihadistes qui affectent également le Mali et le Niger.
D’abord concentrées dans le Nord du pays, limitrophe avec le Mali, les exactions attribuées à des groupes jihadistes, dont le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaïda et l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS), ont ensuite visé la capitale et d’autres régions, notamment l’Est et le Nord-Ouest.
Depuis 2015, elles ont fait plus de 1.300 morts et un million de déplacés fuyant les zones de violences.
AFP