L’Institut français de Ouagadougou attaqué samedi par des manifestants hostiles à la France a subi des « dommages importants », a déploré dimanche le ministère des Affaires étrangères.
« L’Institut Français de Ouagadougou a subi des dommages important, c’est d’autant plus regrettable qu’il s’agissait d’un des principaux centres culturels de la ville, qui abritait la Bibliothèque Georges Méliès, qui était très fréquentée des Burkinabés », selon le ministère.
« Des atteintes graves à la sécurité de nos emprises diplomatiques ont eu lieu hier soir à Ouagadougou, s’agissant de l’Ambassade mais également de l’Institut français, ainsi qu’à Bobo Dioulasso où l’Institut a été vandalisé », a ajouté le Quai d’Orsay, condamnant « avec la plus grande fermeté les violences contre nos emprises diplomatiques au Burkina Faso ».
Depuis l’annonce vendredi soir par des militaires enmmenés par le capitaine Ibrahim Traoré de la destitution du chef de la junte militaire du Burkina, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba – lui même arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en janvier -, la tension persiste à Ouagadougou et la situation est confuse.
Des manifestants hostiles à la France en ont attaqué plusieurs symboles de la présence française dans le pays. Des grenades de gaz lacrymogène ont été tirées dimanche de l’intérieur de l’ambassade de France à Ouagadougou pour disperser des manifestants soutenant le putschiste autoproclamé Ibrahim Traoré, a constaté un journaliste de l’AFP. Près de 4.000 Français se trouvent au Burkina Faso et le ministère des Affaires étrangères leur a démandé depuis vendredi de rester chez eux.
AFP