Mardi matin, la capitale malienne, Bamako, a été le théâtre d’une violente attaque armée ciblant un camp militaire, semant la panique et entraînant la fermeture temporaire de l’aéroport international de la ville. Selon des témoignages et des sources officielles, les affrontements ont débuté aux premières heures de la journée, vers 5h00, plongeant la capitale dans l’incertitude.
Des hommes armés, dont l’identité reste encore inconnue, ont pris pour cible au moins un camp de gendarmerie situé à proximité de l’aéroport, selon un responsable de la gendarmerie malienne qui a souhaité garder l’anonymat. « Des hommes armés non encore formellement identifiés ont attaqué ce matin au moins un camp de gendarmerie de Bamako », a-t-il déclaré.
Les bruits de tirs nourris, entrecoupés de violentes détonations, ont résonné dans plusieurs quartiers de Bamako, provoquant une vague de frayeur parmi la population. Un témoin, bloqué avec d’autres fidèles dans une mosquée proche de la zone des affrontements, a décrit une atmosphère de tension extrême à l’heure de la première prière matinale. « Nous avons entendu des coups de feu incessants, personne n’osait sortir », a-t-il rapporté.
Dans la foulée de l’attaque, l’aéroport de Bamako a été temporairement fermé, comme l’a confirmé un responsable aéroportuaire. Bien que la durée de cette fermeture n’ait pas été précisée, cette mesure a été prise pour des raisons de sécurité, le périmètre de l’aéroport étant directement menacé par les hostilités.
Des colonnes de fumée noire étaient visibles à l’aube, s’élevant depuis la zone de l’attaque, intensifiant l’inquiétude des habitants. Alors que les forces de sécurité tentent de reprendre le contrôle de la situation, aucune information précise sur les pertes humaines ou matérielles n’a encore été communiquée.
Cette attaque survient dans un contexte de tensions sécuritaires au Mali, où les forces armées et la population civile sont régulièrement ciblées par des groupes armés opérant dans le pays. Bamako, pourtant relativement épargnée jusqu’à présent par ces violences, est désormais confrontée à une escalade qui fait craindre une nouvelle étape dans l’insécurité grandissante. Les autorités maliennes devraient communiquer davantage d’informations dans les heures à venir.
La situation reste extrêmement volatile, avec des tirs sporadiques toujours audibles dans certaines zones de la capitale.