La dépouille du chef rebelle angolais Jonas Savimbi, tué au combat en 2002, doit être remise vendredi à sa famille en vue de ses obsèques publiques samedi, à la suite d’un accord avec le gouvernement, a-t-on appris de sources concordantes.
« Le gouvernement, l’Unita (ex-rébellion) et la famille se sont réunis et il a été convenu que la dépouille soit rendue à la famille dans la matinée », a déclaré vendredi à l’AFP Sheya Savimbi, le fils aîné de Jonas Savimbi.
« Nous avons reçu les garanties du président Joao Lourenço que le corps nous sera remis le 31 mai », a déclaré à la presse Isaias Samakuva, le chef de l’Unita, aujourd’hui principal parti d’opposition.
Les autorités angolaises devaient initialement confier mardi l’urne contenant les restes du chef de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita) à sa famille et à sa formation.
Mais Luanda d’un côté, et l’Unita et la famille Savimbi de l’autre se sont mutuellement accusés d’avoir modifié le lieu où devait se tenir la cérémonie.
L’Unita a d’abord affirmé que Luanda « cherchait à l’humilier ». Le gouvernement a mis en garde l’Unita de vouloir « faire un usage politique de la situation ».
Finalement, décision a été prise jeudi soir que la dépouille serait remise vendredi à Andulo (centre), à moins d’une heure de route du village familial de Lopitanga où les obsèques sont prévues.
« Ce qui s’est passé mardi n’était pas un bras de fer mais un malentendu », a estimé Isaias Samakuva, tentant jeudi soir de calmer le jeu.
Une fois remise à sa famille, l’urne doit être transportée vendredi à Lopitanga, où elle sera veillée toute la nuit sous une tente avant les obsèques samedi, selon Sheya Savimbi.
Seigneur de guerre aussi charismatique que controversé, Jonas Savimbi avait été tué lors d’un accrochage avec les forces gouvernementales angolaises le 22 février 2002. Sa mort avait mis fin à la guerre civile qui durait depuis l’indépendance de l’Angola en 1975.
Il avait été enterré à la hâte par des soldats angolais à Luena (centre), non loin de là où il avait été tué. Depuis, sa famille et l’Unita cherchaient à organiser des obsèques en bonne et due forme à Lopitanga, conformément à ses souhaits.
AFP