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3 ans agoon
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ImediasAlors que la planète entre dans la troisième année de la pandémie de Covid-19, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) entend toujours accorder la priorité au combat contre le nouveau coronavirus « au milieu d’autres problèmes de santé importants ».
La pandémie sera donc toujours au centre de l’agenda de la branche africaine de l’OMS l’année prochaine. D’autant que « les populations d’Afrique ont subi des pertes dévastatrices en vies humaines et pâtissent de problèmes de santé. Des revenus ont été totalement perdus », a déclaré dans un message de fin d’année 2021, Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
L’Afrique connaît déjà une quatrième vague de l’épidémie, et l’agence sanitaire mondiale de l’ONU redoute déjà d’autres vagues, « car les prévisions actualisées indiquent que le continent pourrait ne pas atteindre une couverture vaccinale de 70 % avant août 2024 ». Cette semaine, le nombre de nouveaux cas sur le continent a augmenté de 83 % par rapport à la semaine précédente. Il s’agit de la hausse la plus rapide enregistrée depuis le mois de mai de l’année dernière.
« La Région africaine a signalé plus de 167.000 nouveaux cas, soit une augmentation de 111 % par rapport à la semaine précédente et le nombre le plus élevé de nouveaux cas hebdomadaires depuis début août 2021 », a indiqué mercredi l’OMS dans son dernier bulletin épidémiologique. Au total, le continent compte désormais près de 9 millions de cas de Covid-19 dont près de 225.000 décès, selon un décompte établi mardi dernier.
Mais pour la Cheffe du Bureau régional de l’OMS, si le déploiement des vaccins a permis de livrer avec succès plus de 250 millions de doses sur le continent, force est de constater que seuls 8 % environ des Africains sont entièrement vaccinés. « C’est loin d’être suffisant ».
« Seuls cinq des pays africains atteindront l’objectif de vacciner entièrement 40 % de leurs populations avant la fin de 2021, et les prévisions actuelles indiquent qu’il faudra encore plusieurs mois pour que tous nos pays en fassent de même », a-t-elle fait valoir, relevant que l’OMS continuera « d’œuvrer sans relâche pour un accès équitable aux vaccins ». « Dans cette optique, des missions de renfort sont en cours dans les pays pour aider à répertorier les goulots d’étranglement et à mettre en place des solutions ».
Tout en accordant la priorité au nouveau coronavirus, l’OMS reconnait qu’il est « extrêmement difficile de trouver un équilibre entre des priorités concurrentes ». Une façon pour l’agence sanitaire mondiale de l’ONU de rappeler que « la pandémie a des répercussions particulièrement négatives sur les soins primaires quotidiens destinés à la prévention et à la gestion des problèmes de santé courants ».
Selon l’OMS, les soins de longue durée pour les maladies chroniques ont été « gravement perturbés ». Près d’un établissement de santé sur trois a ainsi signalé « des interruptions de la transmission des rapports sur la situation de la lutte contre l’infection à VIH et la tuberculose, sur la planification familiale et les soins prénatals et sur la vaccination systématique ».
Sur le front de la lutte contre la poliomyélite, le continent fait face actuellement à des flambées épidémiques dues au poliovirus de type 2 (PVDVc2) qui touchent 23 pays africains. Selon l’OMS, ces flambées doivent être rapidement endiguées par des campagnes de vaccination de qualité menées dans les deux mois qui suivent la notification d’une flambée épidémique. Mais avec la reprise des campagnes de vaccination, plus de 100 millions d’enfants ont été vaccinés contre la poliomyélite afin de mettre fin aux flambées.
Parallèlement, concernant l’infection au VIH/Sida, les dernières données montrent que plus de 80 % des Africains qui sont censés vivre avec cette maladie chronique connaissent désormais leur statut sérologique, tandis que les trois quarts de ces personnes sont placées sous un traitement antirétroviral qui leur sauve la vie. Cela dit, 4.200 adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont encore infectées par le VIH chaque semaine en Afrique.
Sur un autre plan, le Projet spécial élargi pour l’élimination des maladies tropicales négligées a également réussi à fournir des centaines de millions de comprimés de médicaments aux communautés vulnérables depuis le début de la pandémie. Les maladies tropicales négligées sont des affections entièrement évitables ou que l’on peut traiter, mais qui continuent de mettre en péril la santé de près de 60 millions de personnes en Afrique.
C’est dans ce contexte que la Côte d’Ivoire a annoncé en mars dernier, avoir réussi à éliminer en tant que problème de santé publique la trypanosomiase humaine africaine, encore appelée maladie du sommeil. En avril également, la Gambie a fait de même pour le trachome, grâce à de solides collaborations avec des organisations partenaires et à des mesures de surveillance solides.
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