Le recours contre l’ex-président sud-africain Jacob Zuma pour outrage, déposé par la commission chargée d’enquêter sur la corruption d’Etat lorsqu’il était au pouvoir, sera examiné lors d’une audience virtuelle le 25 mars, a annoncé lundi la Cour constitutionnelle.
M. Zuma, 78 ans, au pouvoir pendant neuf ans (2009-2018), multiplie les stratagèmes depuis la création de cette commission en 2018, pour éviter de témoigner.Mi-février, l’ancien chef d’Etat avait une énième fois snobé une convocation.
Il avait en même temps fait fi d’une décision rendue en janvier par la Cour constitutionnelle, l’obligeant à comparaître et le privant du droit à garder le silence.
La commission anti-corruption demande désormais à la juridiction suprême qu’elle décide si ce dernier affront de M. Zuma constitue un « outrage à la justice » et réclame deux ans de prison.
L’ex-chef d’Etat a jusqu’au 8 mars pour répondre aux accusations sous la forme d’une déclaration sous serment, a précisé la cour. Jacob Zuma, déjà mis en cause par dans une quarantaine de témoignages, n’a pris la parole qu’une seule fois devant la commission, en juillet 2019.
Il avait rapidement claqué la porte, s’offusquant d’être traité comme un « accusé ». Des dizaines de ministres ou ex-ministres, élus, hommes d’affaires ou hauts fonctionnaires ont déjà été entendus, déballant au grand jour le linge sale de l’ère Zuma.
Englué dans les scandales, il avait été poussé à la démission en 2018 et remplacé par l’actuel président, Cyril Ramaphosa.
AFP