Au moins douze personnes sont mortes dans des inondations causées par de fortes pluies en Afrique du Sud où l’état de catastrophe nationale a été déclaré, la montée des eaux affectant notamment le parc touristique Kruger, selon le département national de gestion des catastrophes mardi.
Un précédent bilan la veille faisait état de 7 morts. Les intempéries ont fait des victimes dans quatre provinces – sur neuf au total – longeant la bordure est du pays dont une grande partie est ouverte sur l’océan Indien, a précisé à l’AFP la porte-parole du département, Lungi Mtshali. « La province du Mpumalanga (nord-est) semble être la plus touchée jusqu’à présent.
La situation au parc Kruger n’est vraiment pas bonne », a-t-elle souligné. La plus grande réserve nationale du pays qui s’étend sur 2 millions d’hectares est traversée par plusieurs cours d’eau dont la plupart sont en crue depuis le week-end dernier, selon l’institut national de prévisions météo (SAWS).
« Les déplacements à l’intérieur du parc sont restreints car certaines routes sont endommagées. Mais la situation reste gérable », a expliqué à l’AFP Isaac Phaahla, porte-parole de l’agence des parcs nationaux (SanPark).
Plusieurs camps à l’intérieur de la réserve avaient été préventivement évacués dans les jours précédents. Les pluies ont commencé à s’abattre la semaine dernière sur le pays, provoquées par une soudaine vague de froid en plein été austral. Plus de 200 mm de précipitations sont tombées en une journée dans certaines zones, a expliqué à l’AFP Puseletso Mofokeng, prévisionniste au SAWS.
De nouvelles pluies sont prévues tout le reste de la semaine avec l’arrivée d’une dépression tropicale cette fois, a mis en garde M. Mofokeng, ajoutant qu’avec « des surfaces déjà saturées, l’eau ne peut plus être absorbée par les sols et les inondations surviennent plus facilement ». La présidence a déclaré lundi l’état de catastrophe nationale.
Le gouvernement prévoit la fourniture « d’abris temporaires, de nourriture et de couvertures aux personnes ayant perdu leur toit, ainsi que la réhabilitation coûteuse et à grande échelle des infrastructures ». D’importantes destructions ont déjà été signalées avec des routes et des ponts endommagés ainsi qu’un hôpital touché.
Le pays a connu l’an dernier les pires inondations de son histoire frappant la ville côtière de Durban (sud-est). Des pluies diluviennes avaient déclenché d’impressionnantes coulées de boue emportant tout sur leur passage. Ces intempéries avaient fait plus de 400 morts et de nombreux disparus, avec des dommages se montant à plusieurs dizaines de millions d’euros.
AFP