Le face à face attendu entre Abdoulaye Sow, Secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée et Aboubacar Soumah du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée ce jeudi dans « Les Grandes gueules » une émission de grande écoute n’a finalement pas eu lieu. Abdoulaye Sow qui était pourtant partant pour un débat avec le secrétaire général du SLECG a brillé par son absence.
Décontracté, optimiste pour le combat qu’il mène pour le bien être des enseignants guinéens, Aboubacar Soumah a répondu sans gêne ce jeudi à l’invitation pour débattre des points de discordes au sein du mouvement syndical.
Le secrétaire général du SLECG se dit disponible à toute négociation entre les différentes organisations syndicales pour le bonheur des travailleurs.
« Je ne trouve pas de raison qu’une organisation syndicale déclenche un mouvement et qu’une autre organisation syndicale dise non à ce mouvement et qu’elle invite les travailleurs à ne pas respecter le mot d’ordre. Que les gens acceptent de mettre la main sous la table et que leur rôle reste la défense morale et matérielle des travailleurs. » a-t-il dit.
Pour le moment, le SLECG n’envisage pas aller en grève mais l’amélioration des conditions de vie des enseignants reste le seul mot d’ordre.
« Nous avons adressé une correspondance à l’inspection régionale du travail demandant à ce que les primes d’incitation soient reversées sur les salaires habituelles et que tous les enseignants en bénéficient. Ces primes doivent être rehaussées à au moins 2millions francs guinéens.» a poursuivi M. Soumah.
Des bons amis hier, des adversaires aujourd’hui pour des raisons diverses, Aboubacar Soumah s’adresse au No1 de l’USTG Abdoulaye Sow.
« Je dirais à Sow de prendre conscience et de jouer sa partition de respecter les textes de loi qui disent qu’il faut défendre les travailleurs et non l’État.»
Aboubacar Soumah déjà à la retraite et continue à défendre les intérêts des enseignants. Pour lui, la convention 87 de l’organisation internationale du travail le lui permet en toute légalité.
Justin LENO