De retour en Algérie après deux mois en Allemagne, où il a été soigné du Covid-19, le président Abdelmadjid Tebboune a signé vendredi le décret promulguant la révision de la Constitution, la « pierre angulaire de l’Algérie nouvelle », selon la présidence.
Le décret signé, la réforme entrera en vigueur dès sa publication au Journal officiel, selon un communiqué de la présidence cité par l’agence officielle APS.
Projet phare de M. Tebboune, en quête de légitimité après avoir été élu lors d’un scrutin massivement boycotté par la population le 12 décembre 2019, l’amendement constitutionnel avait été soumis à un référendum national le 1er novembre.
Il a été approuvé avec le taux de participation électoral le plus bas de l’histoire du pays (23,84%) et en l’absence du chef de l’Etat hospitalisé en Allemagne. Moins de 15% du corps électoral s’est prononcé en faveur du texte, censé répondre aux aspirations du soulèvement populaire du « Hirak », né en février 2019 et réclamant un « démantèlement du système » politique en place depuis l’indépendance en 1962.
Les partisans du « Hirak » avaient appelé à boycotter le référendum.Tout en mettant l’accent sur une série de droits et libertés, la nouvelle loi fondamentale maintient le caractère présidentialiste du régime et élargit les prérogatives de l’armée, pilier du pouvoir.
Rentré mardi à Alger, M. Tebboune, 75 ans, a repris ses activités en recevant mercredi le chef d’état-major de l’armée, le général Saïd Chengriha, et en paraphant jeudi la loi de finances pour 2021.
Parmi les autres priorités de l’agenda chargé du chef de l’Etat figurent l’élaboration de la nouvelle loi électorale en vue des prochains scrutins locaux et législatif et le lancement de la campagne de vaccination contre le Covid-19 « dès janvier ».
L’Algérie a commandé à la Russie –vieille alliée– un premier lot de vaccin Spoutnik V.
AFP