Sous le thème » Halte aux arrestations illégales » l’OGDH sort encore de son silence ce vendredi. L’organisation déplore le retard dans le traitement judiciaire des dossiers relatifs aux tueries et autres violations des droits humains enregistrées lors des manifestations contre le troisième mandat et des violences pré et post électorales d’octobre 2020.
« C’est comme si rien ne s’est passé. Des pauvres innocents ont été tués pour avoir manifesté contre un projet qu’ils n’ont jamais soutenu. La justice devrait aussitôt s’y intéresser pour faire la lumière sur ces cas de mort. Hélas c’est un silence total qu’on nous renvoie » regrette Me Hamidou Barry, avocat de la défense.
L’organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH) est également préoccupée par ce qu’elle qualifie de harcèlement judiciaire continu contre les opposants au troisième mandat du Président Alpha CONDÉ. Pire, des arrestations et des détentions dont sont victimes beaucoup d’opposants au régime CONDÉ.
« Plusieurs opposants dont Chérif Bah, vice-président de l’UFDG, chargé des relations extérieures, Étienne Soropogui, Ousmane Gaoul Diallo, Aliou Bah sont détenus à ce jour à la maison Centrale de Conakry pour des faits qui ne sont pas cohérents. Où est la justice pour un pays qui se dit soucieux de l’avenir, de la paix et de la quiétude de ses populations ». s’interroge le bureau exécutif national de l’OGDH.
L’OGDH se dit déçue car la Guinée a signé des actes de convention de 1948 pour le respect des droits de l’Homme.
Ainsi, elle interpelle l’État guinéen à ouvrir des enquêtes sérieuses afin de faire la lumière sur tous les cas d’arrestation et de tueries. Elle exige plus particulièrement à ce que des enquêtes sérieuses soient menées dans les meilleurs délais concernant la récente mort du détenu Thierno Ibrahima SOW, décès survenu le lundi 16 Novembre 2020.
L’implication de la CEDEAO, de l’Union Africaine, de l’Union Européenne, des États Unis d’Amérique et des Nations Unies dans la crise politique guinéenne actuelle est la sollicitation de l’OGDH afin d’éviter que le pays retombe dans un autre climat de violence susceptible d’engendrer d’autres violations graves des droits de l’Homme.
Justin LENO