Trois roquettes ont été tirées dans la nuit par les forces de la région éthiopienne dissidente du Tigré sur la capitale de celle voisine d’Amhara, Bahir Dar, sans faire de victimes ou de dégâts, ont indiqué vendredi les autorités locales.
Vers 01H40 locales (22H40 GMT), un journaliste de l’AFP a entendu deux fortes explosions dans la ville, suivies de tirs d’armes automatiques de plusieurs minutes.
Un responsable de la communication de la région Amhara, Gizachew Muluneh, a indiqué à l’AFP vendredi matin que trois roquettes avaient été tirées en direction de Bahir Dar depuis le Tigré, mais qu’elles avaient raté leurs cibles.
Deux ont atterri près de l’aéroport et une dans un champ de maïs, a-t-il ajouté, précisant qu’elles n’avaient fait ni victime ni dégâts.
« Je suppose qu’ils visaient l’Agence (de presse officielle) Amhara Mass Media, l’aéroport et la tour de télécommunications à côté », a déclaré M. Gizachew à propos des autorités du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), dont les troupes affrontent l’armée fédérale éthiopienne depuis le 4 novembre.
L’agence Amhara Mass Media a également attribué les tirs à « la junte illégale du TPLF », qui dirige la région dissidente du Tigré, dans le nord de l’Ethiopie.
A Bahir Dar, située à environ 200 km à vol d’oiseau au sud de la frontière du Tigré, les journalistes ont été empêchés d’accéder aux sites où les roquettes sont tombées.
Les autorités du Tigré – région largement soumise à un black out depuis le début de l’offensive militaire éthiopienne – n’étaient pas joignables dans l’immédiat.
Le 13 novembre, des roquettes avaient déjà visé l’aéroport de Bahir Dar et celui de Gondar, autre localité d’Amhara située à une centaine de km plus au nord.Le TPLF avait revendiqué ces tirs, affirmant avoir infligé de « lourds dégâts » aux installations militaires des deux aéroports, utilisés selon lui par les appareils de l’aviation éthiopienne bombardant le Tigré.
Les autorités du Tigré avaient également revendiqué le lendemain le tir de roquettes sur Asmara, capitale de l’Erythrée voisine, pays qui borde toute la frontière nord du Tigré, accusant les autorités érythréennes de laisser les forces d’Addis Abeba utiliser son territoire et l’armée érythréenne de prêter main-forte à l’armée éthiopienne dans des combats au sol au Tigré.
AFP