La Ligue arabe a appelé mardi au retrait de Libye des troupes étrangères et à l’ouverture de pourparlers pour mettre fin au conflit dans ce pays.
C’est à la demande de l’Egypte que la Ligue arabe a tenu une réunion en vidéoconférence sur le conflit qui oppose les forces du gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU et qui siège à Tripoli, aux troupes du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est du pays.
Ont participé à la réunion les représentants de 21 pays arabes, dont le GNA, qui avait initialement refusé l’invitation de l’Egypte.
Dans un communiqué, la Ligue arabe “rejette toutes les interventions étrangères illégitimes” en Libye et réclame “le retrait de toutes les forces étrangères du territoire de la Libye et de ses eaux territoriales”.
Le représentant du GNA, Saleh al-Shemakhy, a toutefois exprimé des réserves sur l’appel de la Ligue arabe, déclarant que les forces étrangères qui soutiennent le GNA contribuaient à repousser l’“agression” des forces du maréchal Haftar.
La situation en Libye s’est dégradée ces dernières semaines. Après plusieurs mois d’une offensive visant à prendre Tripoli, les forces de Haftar ont essuyé des revers face au GNA, appuyé par des drones et des conseillers militaires turcs.
Les forces du GNA visent désormais la ville côtière de Syrte, située à 450 kilomètres à l’est de Tripoli et verrou stratégique vers le fief du maréchal Haftar.
L’Egypte a averti samedi que toute avancée des pro-GNA vers Syrte pourrait entraîner une intervention “directe” du Caire. Le GNA a dénoncé comme une “déclaration de guerre” les menaces de l’Egypte.
Alors que la Turquie soutient le GNA, le maréchal Haftar, outre l’Egypte, est soutenu par les Emirats arabes unies et par la Russie.
Depuis la chute et la mort du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011 après une révolte populaire et une intervention militaire de la France, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis, la Libye est plongée dans le chaos des conflits et des luttes de pouvoir.
AFP