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Côte d’Ivoire : Lutte contre la fraude documentaire aux frontières

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La Côte d’Ivoire, une zone de transit majeure pour la migration irrégulière vers l’Europe, a outillé une douzaine de policiers sur les techniques de reconnaissance de faux documents, utilisés notamment dans la traite des personnes et le trafic illicite de migrants.

Cela a été rendu possible grâce à une formation dispensée dans le cadre du projet « Renforcement des capacités en gestion des frontières et prévention de la traite des personnes en Côte d’Ivoire » (BMTHB CI) financé par la République Tchèque.

Les bénéficiaires de la formation sont des « experts-formateurs » relevant de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST), un service de renseignement dépendant du ministère ivoirien de l’Intérieur. Ils iront dans les préfectures ou les districts pour former des relais qui, à leur tour, vont former d’autres personnes aux frontières, a déclaré un responsable sécuritaire, cité par le gouvernement ivoirien.

« De plus en plus, l’insécurité passe par la fraude documentaire. Des personnes peuvent entrer avec des identités qui ne sont pas les leurs et cela peut favoriser une forme d’insécurité dans le pays. Donc, si les agents sont bien outillés au niveau des frontières, ils sauront bien protéger le pays », a-t-il dit, cité par le gouvernement.

D’une durée de dix-huit mois, le projet BMTHB CI a été officiellement lancé le 20 novembre 2024. Il est destiné à trois institutions ivoiriennes, à savoir : le ministère de l’Intérieur, la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI) et le Comité national de lutte contre la traite des personnes (CNLTP).

Le projet a été conçu pour renforcer les capacités de la Côte d’Ivoire en matière de gestion des frontières et de prévention de la traite des personnes, notamment à travers la lutte contre la fraude documentaire dans les régions frontalières et aux différents points de passage frontaliers.

En Afrique de l’Ouest, des réseaux criminels organisent et facilitent le trafic illicite de migrants à destination de l’Europe, par voie aérienne, avec l’usage de documents d’identité et/ou de voyage frauduleux. Les falsifications de documents sont souvent difficiles à détecter, d’où l’importance de bonnes connaissances et d’une application pratique constante pour faire face à ce phénomène.

dpa