Face à une vague de rumeurs alarmantes circulant sur les réseaux sociaux, Siaka Barry, président du Mouvement Populaire Démocratique de Guinée (MPDG), a dû prendre la parole pour démentir son présumé enlèvement. Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, l’ancien ministre a tenu à rassurer l’opinion publique, affirmant qu’il n’avait subi aucune interpellation.
Si Siaka Barry a pu dissiper les doutes, d’autres n’ont pas eu cette opportunité.
L’affaire Abdoul Sacko est la preuve la plus récente. Enlevé au petit matin par des hommes lourdement armés, le coordonnateur du Forum des Forces Sociales de Guinée a été retrouvé quelques heures plus tard, abandonné en brousse après avoir été torturé. Son calvaire s’ajoute à une longue liste d’enlèvements ciblés visant des voix critiques du pouvoir.
Avant lui, des personnages comme Foniké Mengué , Billo Bah et Marouane Camara avaient été arrêtés ou enlevés dans des circonstances troubles. Ces actes, perçus comme des tentatives d’intimidation orchestrées par le régime en place, contribuent à un climat de peur généralisé où chaque leader d’opinion est susceptible d’être la prochaine cible.
Les nombreuses interpellations musclées et les détentions prolongées sans jugement des militants et opposants renforcent la méfiance à l’égard des autorités. Chaque rumeur d’enlèvement devient crédible, tant le contexte actuel est marqué par des violations répétées des droits et libertés fondamentales.
Siaka Barry a peut-être échappé à ce genre cette fois-ci, mais son besoin de démentir prouve à quel point la menace est prise au sérieux, y compris par les acteurs politiques eux-mêmes. L’absence de communication officielle sur ces disparitions alimente les soupçons et fragilise davantage un pays où la démocratie semble chaque jour un peu plus menacée.
La rédaction