Un diplomate allemand a démenti les affirmations selon lesquelles Berlin pourrait adopter un plan de déportation des demandeurs d’asile vers le Rwanda similaire à celui du Royaume-Uni, alors que le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a insisté sur la justesse de la décision de son gouvernement d’abandonner ce projet.
« Soyons clairs, il n’y a aucun projet du gouvernement allemand de déporter des demandeurs d’asile vers le Rwanda. Les discussions portent sur le traitement des demandes d’asile dans des pays tiers, conformément au droit humanitaire international et avec le soutien des Nations unies », a écrit sur X, anciennement Twitter, l’ambassadeur d’Allemagne au Royaume-Uni, Miguel Berger.
Des rapports en provenance d’Allemagne suggéraient que Berlin pourrait utiliser des infrastructures d’hébergement au Rwanda, initialement prévues pour le projet désormais abandonné du Royaume-Uni, dans le but de renvoyer des migrants en situation irrégulière vers ce pays d’Afrique de l’Est.
Les spéculations concernant l’adoption par l’Allemagne d’un tel plan ont surgi lorsque Joachim Stamp, commissaire allemand à l’immigration, a suggéré que l’Union européenne (UE) pourrait utiliser des infrastructures d’asile existantes au Rwanda, initialement destinées au projet britannique.
Lancé au Royaume-Uni par les conservateurs alors au pouvoir, le plan Rwanda visait à dissuader les migrants qui prévoyaient de traverser la Manche à bord de petits bateaux, en les menaçant d’une déportation à Kigali. Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a mis fin à ce projet, dès l’arrivée au pouvoir du Parti travailliste cet été.
Interrogé par la BBC sur le bien-fondé de l’abandon de cette politique conservatrice, Starmer a répondu : « Non, c’était un coup de pub. Cela nous a coûté 700 millions de livres sterling (910 millions de dollars) pour convaincre quatre volontaires d’aller au Rwanda. Nous allons utiliser cet argent pour des questions opérationnelles ». « (…) Nous allons nous concentrer sur ce qui fonctionne. Cela signifie démanteler les réseaux criminels qui orchestrent ce trafic (de migrants, ndlr) », a-t-il dit.
dpa