Connect with us

Actualité

Le Cameroun valorise ses semoules pour réduire l’importation

Published

on

Au Cameroun, 60 jeunes issus des dix régions du pays ont été dotés du savoir-faire et des équipements nécessaires pour ouvrir, dans chacune de ces régions, des entreprises de production et de commercialisation de produits de boulangerie-pâtisserie à base de semoules locales. Cela s’est fait dans le cadre d’un projet gouvernemental visant à réduire la dépendance de l’État aux céréales importées dont les prix ont flambé depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Initié par le ministère de la Jeunesse et de l’éducation civique (MINJEC), ce projet fait partie de la « mise en œuvre du Plan Triennal Spécial-Jeunes (PTS-JEUNES), de la politique de l’import substitution et de la promotion du patriotisme économique à travers le made in Cameroun », avait indiqué le ministère. Il porte sur la formation d’environ 350 jeunes, âgés entre 18 et 35 ans et issus des 58 départements que compte le pays, en boulangerie-pâtisserie à base de farine produite à partir des matières premières locales comme la patate, le mil, l’igname, le maïs et le manioc, entre autres.

La formation est dispensée en partenariat avec une boulangerie artisanale camerounaise. Les 60 diplômés de la « phase pilote » de cette activité ont été dotés d’équipements pour ouvrir « dix incubateurs régionaux de production et de commercialisation de ces produits », a indiqué le MINJEC. Ces équipements comprennent des fours à gaz, des tables boulangers inoxydables, des groupes électrogènes, des façonneuses à pain, entre autres.

Le ministère a invité les bénéficiaires à se constituer en « clusters » (petits groupements d’entreprises) afin que chaque localité puisse profiter de sa richesse locale pour produire du pain. Par ailleurs, le MINJEC a signé une convention de partenariat avec une banque locale pour « davantage accompagner ces jeunes dans la mise en œuvre de leurs entreprises ».

En 2022, le Cameroun a importé des céréales pour un montant d’un peu plus de 525 milliards de francs CFA (plus de 800 millions d’euros), selon l’Institut national de la statistique (INS).

dpa

Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com