Au Mali, la Division Genre de la Gendarmerie nationale, a reçu un important lot d’équipements pour booster ses activités de lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG). Ce lot d’équipements est un don de EUCAP Sahel Mali, une mission civile de gestion de crise de l’Union européenne (UE).
Il est composé d’ordinateurs, d’appareils photos, des dictaphones, des disques durs externes et d’autres accessoires de bureau, a indiqué la Gendarmerie. Selon le responsable de la Division Genre de la Gendarmerie nationale, ces outils seront d’un apport important pour la qualité des prestations de son service.
Le Commandement de la Gendarmerie a mis en place cette nouvelle Division pour mieux répondre aux besoins des populations et prévenir les cas de VBG, a-t-on rappelé. Au Mali, les VBG comme les mutilations génitales féminines (MGF) et le mariage forcé constituent un phénomène d’ampleur nationale reconnu par l’État.
Dans ce pays, 89 pour cent des femmes âgées de 15 à 49 ans et 73 pour cent des filles âgées de 0 à 14 ans sont excisées à en croire la sixième Enquête Démographique et de Santé du Mali (EDSM-VI) réalisée en 2018 par l’Institut National de la Statistique (INSTAT) et publiée en 2019. D’après cette enquête, 45 pour cent des femmes âgées de 15 à 49 ans ont subi des actes de violences physiques ou sexuelles au cours de leur vie.
Les femmes qui subissent des VBG au Mali s’en sortent souvent avec des séquelles qui peuvent être des blessures, des incapacités d’activités, de l’amaigrissement, des soins médicaux, de l’hospitalisation, de la dépression, de l’anxiété, de la crise de panique, de la perte de confiance en soi, des sentiments de vulnérabilités, des troubles de sommeil, des difficultés de concentration, de la consommation d’alcool ou de produits toxiques et du fait de contracter des maladies, à en croire l’étude « Violences basées sur le genre, pratiques néfastes et santé de la reproduction dans les zones d’intervention du projet spotlight » de 2020.
dpa