La Société financière internationale (IFC) s’est associée à TerraPay, un fournisseur de paiements numériques axé sur l’Afrique, afin d’améliorer l’accès à des transferts de fonds abordables et de soutenir les moyens de subsistance et l’activité commerciale dans les pays africains. Membre du Groupe de la Banque mondiale, l’IFC a mobilisé des prêts d’un montant total de 75 millions de dollars pour TerraPay, a indiqué l’institution financière.
Le financement aidera TerraPay à étendre ses activités en établissant des partenariats avec davantage d’opérateurs mondiaux de transfert de fonds et en augmentant le volume des transferts qu’elle traite dans toute l’Afrique, a-t-on relevé ajoutant que cette expansion permettra de réduire les coûts, d’améliorer la rapidité et de simplifier les transferts de fonds internationaux.
Selon la Banque mondiale (BM), envoyer 200 dollars en Afrique subsaharienne coûtait en moyenne 7,9 pour cent en 2023, un taux pratiquement inchangé par rapport à l’année précédente. En Afrique, les clients de TerraPay peuvent envoyer de l’argent à partir de 41 pays et en recevoir à partir de 40. Les clients africains peuvent non seulement envoyer et recevoir des fonds en Afrique, mais aussi vers et depuis les marchés d’Europe et d’Asie, a précisé l’IFC.
TerraPay rationalise le processus de transfert de fonds en intégrant et en connectant les principaux marchés et opérateurs de transfert d’argent tels que Western Union, MoneyGram et Ria, soutenant ainsi les revenus des ménages, les petites entreprises et contribuant au développement économique global, a-t-on poursuivi. Fondée en 2014 et basé à Londres, TerraPay dispose de bureaux mondiaux dont en Afrique : Dar es Salaam (Tanzanie), Kampala (Ouganda), Johannesburg (Afrique du Sud) et Nairobi (Kenya).
En 2023, les Africains établis à l’étranger ont transféré 54 milliards de dollars vers l’Afrique subsaharienne, soit une légère baisse de 0,3 pour cent par rapport à 2022, selon la BM. Ces fonds ont soutenu le compte courant de plusieurs pays africains en butte à l’insécurité alimentaire, à la sécheresse, aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement, aux inondations et aux difficultés liées au service de la dette, d’après la BM. Les flux vers la région devraient augmenter de 1,5 pour cent en 2024.
dpa