Au Nigeria, « les modes alternatifs de résolution des conflits » (MARC) dans le domaine des affaires ont fait l’objet d’une formation dispensée à des magistrats et à des acteurs des secteurs public et privé opérant dans l’État d’Edo (sud-ouest). La formation a été rendue possible grâce au soutien du programme « Développement économique durable et inclusif pour l’emploi décent au Nigeria » (SEDIN), mandaté et financé par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et de développement (BMZ) et mis en œuvre par l’agence allemande de coopération internationale (GIZ).
Les participants à la formation, 50 personnes au total, ont été outillés notamment sur la médiation en tant qu’outil d’exécution des contrats et de résolution des différends, a indiqué la GIZ. Le recours aux MARC permet, à la fois, de résoudre les litiges economiques et de réduire la pression sur le système judiciaire, a souligné un magistrat cité par la GIZ. Un deuxième magistrat a souligné que les MARC offrent aux micros, petites et moyennes entreprises (MPME) nigérianes un mécanisme rapide, rentable et amiable pour traiter les litiges, favorisant ainsi un environnement harmonieux et propice à l’investissement.
Comprennent notamment l’arbitrage, la conciliation et la médiation, les modes alternatifs de règlement des conflits permettent d’éviter ou de stopper un procès et de maîtriser la durée et le coût du règlement du litige, selon des experts.
Le programme SEDIN, implémenté en partenariat avec le gouvernement fédéral nigérian, est actuellement à sa quatrième phase (2023-2026). Il a pour objectif de permettre aux acteurs clés des secteurs public, privé et financier de planifier et de mettre en œuvre des réformes visant à améliorer le climat des affaires et des investissements, à renforcer la compétitivité et à ajouter de la valeur aux ressources nationales, ainsi qu’à améliorer l’accès aux services financiers pour les MPME, a-t-on lu sur le site web du programme.
Au Nigeria, les MPME génèrent environ la moitié de la production économique du pays et emploient plus des trois quarts de ses travailleurs, selon la GIZ. Elles constituent donc un facteur important de création d’emplois. Toutefois, un cadre de politique économique défavorable, des compétences entrepreneuriales insuffisantes et un manque d’accès aux services financiers entravent leur développement à long terme, limitant ainsi la croissance économique et les possibilités d’emploi pour la population du pays.
dpa