En fin de la semaine dernière, le ministère de la jeunesse et des sports a procédé au retrait du pouvoir de délégation à la Fédération guinéenne de Basket-ball dirigée par Sakoba Keïta, qui avait usé tout son mandat depuis le mois de Mars passé. Les acteurs de la balle orange se sont imprégnés de cette décision à travers un document signé par le chef de département Keamou Bogola Haba.
Cette démarche du nouveau patron du ministère sports a été saluée par la Fédération version Amadou Tafsir Camara qui attendait cette décision depuis plus de 4 ans. Le premier vice-président du camp Amadou Tafsir, trouve cette décision pragmatique.
« On ne peut que se remettre à la volonté des autorités, c’est elles qui donnent la délégation de pouvoir. S’ils l’ont retiré à ce bureau illégal , c’est tout à fait correct .Cette fédération est illégale depuis 2019. On a toujours clamé. On a toujours crié partout. Mais comme ils avaient des soutiens à l’époque. C’est ce qui a fait qu’ils ont tenu jusqu’à maintenant. Et maintenant on a affaire à un ministre qui tape sur la table qui dit ce qu’il pense. Donc le moment est venu pour que les choses changent. Le moment est venu pour qu’on se donne la main afin que le basket-ball guinéen puisse aller de l’avant », a déclaré Amara Babila Keïta, vice-président du camp de Amadou Tafsir
Notre interlocuteur a du coup repoussé l’hypothèse selon laquelle la participation de la Guinée à la prochaine Coupe du monde de Basket-ball U17 est compromise avec cette décision du ministre des Sports. Amara Babila a affirmé que la Guinée prendra bien part à ce rendez-vous. Il préconise que les acteurs du Basket-ball devraient se rassembler pour mettre en place de nouveaux textes favorisant le développement de ce sport en Guinée.
« Sachez que le ministère ou le ministre n’est pas un amateur. Il a demandé conseil. Il s’est assis avec la famille du basket-ball guinéen. Il a pris langue avec la FIBA qui l’a autorisé à faire ceci. La délégation de pouvoir ne peut pas être retirée sans qu’il ne demande de conseils à la FIBA par rapport à ça », explique-t-il. Avant de préciser pour ce qui est des textes. « Ce sont les textes qui régissent notre association. Et ces textes, il ne faut pas qu’on dise que c’est le comité olympique ou c’est le ministère. Personne ne va le faire. C’est nous les acteurs du basket-ball guinéen qui allons nous asseoir voir les textes qui sont là. Et comment les mettre en ordre », a-t-il martelé.
Med Sesay