Dans un climat toujours empreint de confusion, Mamadou Saidou Baldé a continué à donner des réponses évasives, qui ont suscité à plusieurs reprises l’agacement de la partie civile, représentée par l’avocat de l’Agent Judiciaire de l’État.
« Je ne comprends rien à vos questions », a déclaré Baldé, déclenchant ainsi la colère de la défense.
Me Raffi Rajat, avocat de la défense, a pris la parole pour souligner que son client était le receveur communal de Matoto et qu’il était improbable qu’il ait détourné des fonds pour s’enrichir personnellement. Il a admis que Baldé avait signé un chèque rempli par erreur sur le budget national en faveur du budget communal, mais il a remis en question les preuves démontrant un détournement à des fins personnelles.
Les parties civiles ont indiqué que l’ancien receveur communal avait toujours du mal à fournir des explications convaincantes devant la cour. Ils ont insisté sur le fait que les 46 milliards de francs guinéens détournés étaient destinés à des paiements pour des biens qui n’avaient jamais été prouvés.
Me Amadou Baben Camara, représentant des parties civiles, a mis en avant la nécessité d’établir des preuves tangibles, notamment en ce qui concerne les paiements des mois d’octobre, novembre et décembre, ainsi que les bordereaux d’émargement. Il a également mentionné le cas spécifique des pensionnés militaires du Camp Alpha Yaya Diallo et de la génie route, évalués à 5 milliards de francs guinéens, qui ont été minutieusement examinés par la cour.