Les transporteurs opérant sur les grands axes routiers du pays envisagent de faire entendre leur voix dans les prochains jours. Outre les multiples difficultés rencontrées tout au long de leurs voyages, ces chauffeurs expriment leur exaspération face aux tracasseries policières. À moins d’un changement de dernière minute, ils prévoient d’observer une journée de débrayage afin d’attirer l’attention des autorités sur leur situation.
Sur les Routes Nationales, l’écho des doléances des chauffeurs résonne de plus en plus fort. Entre les tracasseries policières incessantes et les barrages routiers interminables, la vie sur la route est devenue un calvaire pour ces professionnels du transport.
Aux check-points, le contrôle des papiers semble avoir cédé la place à une préoccupation plus criante : l’argent. Les transporteurs déplorent cette nouvelle réalité qui transforme chaque barrage en une épreuve financière.
« Les agents présents aux barrages sont source de grande fatigue. Tout au long du trajet jusqu’à Kankan, on peut subir des retenues allant jusqu’à 500 000 fg. À chaque barrage, les passagers, y compris le chauffeur, sont contraints de descendre, et chacun peut se voir prélever 50 000 fg, 40 000 fg ou 30 000 fg. Ce n’est plus une question de formalités administratives, c’est l’argent qui suscite leur préoccupation ». a regretté Sidiki Kourouma un transporteur.
Face à ces souffrances répétées, certains transporteurs envisagent de manifester leur mécontentement ce vendredi. Selon nos informations, aucune roue ne tournera sur la nationale RN5 lors de cette journée de protestation. Cependant, Youssouf Camara de l’Union Nationale des Transporteurs Routiers de Guinée appelle à la retenue.
Si aucune solution n’émerge pour mettre fin à ces tracasseries qui les accablent, que ce soit individuellement ou collectivement, ils attendent tous le signal pour se faire entendre.