À peine limogé de son poste de ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Mamadou Péthé Diallo est confronté à des injonctions judiciaires sérieuses. Des accusations graves de corruption, d’enrichissement illicite, de concussion au préjudice de l’État pèsent sur l’ancien ministre. Ces allégations émergent dans le cadre de l’exécution d’une convention entre l’État guinéen et la société ZMC, signée en 2015, soulevant des préoccupations sur des exonérations présumées douteuses.
Les faits présumés de corruption et de détournement
Selon les informations disponibles, Mamadou Péthé Diallo aurait procédé à des exonérations dans le cadre de la convention avec la société ZMC, en dépit d’irrégularités graves. Ces exonérations concerneraient des paiements de factures où la société ZMC aurait omis de fournir les documents comptables requis, dont une copie du bon de commande visé par la direction nationale de la Pharmacie et du Laboratoire, ainsi qu’une facture certifiée par le ministère de la Santé.
Manquements dans la concession de l’Hôpital Donka et EIFAGE
Les allégations de pratiques douteuses ne se limitent pas à la convention avec la société ZMC. Des manquements similaires sont évoqués dans la concession de l’hôpital Donka et EIFAGE, où l’absence de soumission de contrats aurait éveillé des soupçons de corruption, de concussion, et d’enrichissement illicite, sans oublier des cas présumés de détournement de deniers publics.
Documents manquants et validations omises
Dans le cadre de la convention avec la société ZMC, il est reproché à Mamadou Péthé Diallo de ne pas avoir exigé la fourniture des documents comptables requis à chaque paiement de factures, ce qui aurait été une violation flagrante des procédures établies. De plus, les frais logistiques résultant d’un avenant à la convention de base avec la pharmacie centrale de Guinée auraient fait l’objet d’exemptions de paiement sans justification adéquate.
Les autorités judiciaires enquêtent sur les faits présumés de corruption, de détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite, et des procédures judiciaires pourraient être engagées dans un proche avenir.