Les Etats-Unis ont annoncé mercredi des sanctions visant des responsables des Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan dont le frère de leur dirigeant, tout en débloquant une nouvelle aide humanitaire pour ce pays ravagé par la guerre.
Les sanctions visent Abdelrahim Hamdane Daglo, frère du dirigeant des FSR, le général Mohamed Hamdane Daglo, dont les forces sont accusées d’avoir commis des violations des droits de l’Homme et abus y compris des violences sexuelles en particulier au Darfour, une région de l’ouest du Soudan, selon un communiqué du département du Trésor.
Est également visé le commandant des FSR au Darfour-Ouest, le général Abdul Rahman Juma, pour son implication dans des atrocités commises par ses forces dans cette région. Il est en particulier visé pour l’assassinat le 15 juin du gouverneur de l’Etat du Darfour-Ouest, Khamis Abdallah Abakar, enlevé et tué quelques heures après avoir critiqué les paramilitaires lors d’une interview par téléphone avec une chaîne de télévision saoudienne, précise le département d’Etat dans un autre communiqué.
Le Soudan est aux prises d’un conflit meurtrier entre l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et des paramilitaires des Forces de soutien rapide du général Daglo. En près de cinq mois, la guerre qu’ils se livrent a fait 5.000 morts, selon un bilan très sous-estimé tant le chaos règne, et 4,8 millions de déplacés et de réfugiés.
Les combats n’ont fait qu’aggraver la crise sanitaire dans le pays, de longue date l’un des plus pauvres au monde. En visite au Tchad, l’ambassadrice des Etats-Unis auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a annoncé une nouvelle aide humanitaire de 163 millions de dollars pour le Soudan et des pays voisins affectés par le conflit, indique mercredi le département d’Etat.
Cela porte à 710 millions de dollars le montant total de l’aide américaine en 2023 pour les réfugiés et personnes déplacées par le conflit au Soudan, Tchad, Egypte, Ethiopie, Soudan du Sud et la Centrafrique, selon la même source.
Les sanctions américaines consistent en des restrictions de visas et le gel des avoirs éventuels des personnes concernées aux Etats-Unis, ainsi que des transactions bancaires.
AFP