Alors que plus d’un million de personnes ont été déplacées par les combats au Soudan, le Mécanisme trilatéral, composé des Nations Unies, de l’Union africaine et de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), ont salué, dimanche, le nouvel accord de cessez-le-feu dans ce pays d’Afrique du Nord-Est.
Le mécanisme a exprimé l’espoir que cette mesure contribuerait à faciliter l’arrivée des secours et de l’aide humanitaire dans les zones touchées. « Compte tenu de l’urgence de la situation, le respect du cessez-le-feu est essentiel pour faciliter l’acheminement de l’aide à plus de 25 millions de Soudanais qui sont dans le besoin, soit plus de la moitié de la population du pays », a dit le mécanisme dans un communiqué.
Selon les rapports des médias, l’armée soudanaise et les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF) ont conclu un accord de cessez-le-feu de sept jours, samedi à Djeddah, en Arabie saoudite. L’accord, négocié par l’Arabie saoudite et les États-Unis, doit entrer en vigueur 48 heures plus tard, lundi à 21 h 45 heure locale (19h45 GMT).
Le mécanisme trilatéral exhorte les deux parties à respecter le cessez-le-feu et se tient prêt à soutenir la mise en œuvre effective du cessez-le-feu de sept jours, ainsi que les efforts régionaux et internationaux visant à mettre rapidement fin aux combats au Soudan. Il appelle l’ensemble de la communauté internationale et les acteurs humanitaires à unir d’urgence leurs efforts pour soutenir le peuple soudanais en cette période critique.
Plus d’un million de personnes déplacées par les combats
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), les parties ont convenu de faciliter l’acheminement et la distribution de l’aide humanitaire. Elles ont également convenu du rétablissement des services essentiels, mais aussi de retirer les forces des hôpitaux et des installations publiques essentielles.
Les belligérants entendent aussi faciliter le passage en toute sécurité des acteurs humanitaires et des produits de base, en permettant aux marchandises de circuler sans entrave depuis les points d’entrée jusqu’aux populations dans le besoin.
Cet accord intervient alors que plus d’un million de personnes ont été déplacées depuis le début du conflit le 15 avril, fuyant vers des lieux plus sûrs à l’intérieur et à l’extérieur du Soudan. Plus de 843.100 personnes sont déplacées à l’intérieur du Soudan, selon un décompte effectué le 16 mai dernier par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Les Etats qui accueillent le plus grand nombre de personnes nouvellement déplacées sont ceux du Nil blanc (25% de l’ensemble des personnes déplacées), du Darfour occidental (18%), du Nil fluvial (13%) et du Nord (13%). Le plus grand nombre de personnes déplacées sont originaires de Khartoum (près de 650.000 personnes, soit 72% du total des personnes déplacées), suivi par le Darfour Ouest (19%), le Darfour Sud (5,6%), le Darfour Nord (2,2%), le Kordofan Nord (près de 1%) et le Darfour Central (0,21%), d’après l’OIM.
En outre, plus de 250.000 personnes ont traversé les frontières vers les pays voisins – République centrafricaine, Tchad, Égypte, Éthiopie et Soudan du Sud -, selon un décompte effectué le 18 mai dernier par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.