Onze soldats ont été tués dans une attaque contre un camp militaire revendiquée par les islamistes radicaux shebab, a annoncé mardi à l’AFP un commandant d’une milice locale, au lendemain de l’annonce par le gouvernement de la reprise d’une ville stratégique.
« Les jihadistes ont d’abord fait exploser un véhicule chargé d’explosifs, puis ont attaqué un camp militaire à Hawadley », à environ 60 km au nord de la capitale Mogadiscio, a annoncé Mohamed Osman, commandant d’une milice locale alliée du pouvoir.
Onze membres de l’armée, dont un commandant, sont morts et « des dizaines de terroristes ont été tués », a-t-il ajouté. L’attaque a été revendiquée par les shebab, groupe affilié à Al-Qaïda. Les shebab combattent depuis 2007 le gouvernement fédéral soutenu par la communauté internationale.
Chassés des principales villes du pays en 2011-2012, ils restent solidement implantés dans de vastes zones rurales. La président Hassan Cheikh Mohamoud, revenu au pouvoir en mai 2022, a promis une « guerre totale » contre le groupe islamiste, et récemment qualifié ses membres de « punaises de lit ».
Il a envoyé en septembre l’armée – dont des forces spéciales – soutenir des milices locales, connues sous le nom de « macawisley », qui se sont révoltées contre les shebab. Cette offensive, appuyée par la force de l’Union africaine en Somalie (Atmis) et des frappes aériennes américaines, a permis de reconquérir de vastes territoires de deux Etats du centre du pays, l’Hirshabelle et le Galmudug.
L’armée somalienne a repris lundi Harardhere, ville portuaire jugée « stratégique » par les autorités située à environ 500 km au nord de la capitale, contrôlée depuis 2010 par les shebab.
AFP