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Burkina : hommage de l’armée aux soldats tués dans une attaque fin septembre

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Une cérémonie s’est déroulée samedi en début d’après-midi à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, en hommage aux 27 soldats morts fin septembre dans une attaque dans le nord du pays considérée comme catalyseur du coup d’Etat du 30 septembre.

Les 27 cercueils de soldats du 14e régiment interarmes tués à Gaskindé le 26 septembre ont reçu un hommage militaire présidé par le nouvel homme fort du pays, le capitaine Ibrahim Traoré. Les soldats ont été décorés à titre posthume dans l’un des principaux camps militaires de la capitale, le camp Sangoulé Lamizana, ont constaté des journalistes de l’AFP. Le capitaine Traoré, masque anti-Covid sur le nez, n’a pas pris la parole.

Au terme d’une cérémonie où un hommage religieux a également été rendu, les cercueils ont été emmenés au cimetière municipal de Goughin, non loin, où des milliers d’habitants s’étaient rendus. Ils doivent y être enterrés dans l’après-midi dans le carré militaire. Le 26 septembre, un convoi de ravitaillement à destination de la ville de Djibo, capitale de la région du Sahel enclavée dans le nord du pays, avait été attaqué par des hommes armés.

Au moins 37 personnes sont mortes, dont 27 militaires. Le Burkina Faso, comme ses voisins malien et nigérien, est pris dans un tourbillon de violences protéiformes à caractère jihadiste et intercommunautaire. L’armée burkinabè, qui n’a pu endiguer la progression de groupes armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, s’est progressivement fracturée entre soldats du rang déployés sur le terrain et haut-gradés.

Ibrahim Traoré, jeune capitaine de 34 ans, a justifié avoir renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même auteur d’un putsch en janvier, par l’incapacité de ce dernier à juguler la dégradation sécuritaire continue dans ce pays frappé depuis 2015 par le jihadisme.

AFP

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