La vice-secrétaire générale des Nations unies Amina Mohammed a souligné dimanche que la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) africaine, qui est officiellement entrée dans sa phase opérationnelle dimanche, deviendrait le moteur d’une croissance économique basée sur le commerce en Afrique.
« Je ne peux insister suffisamment sur l’importance de cet accord et de ce qui a été réalisé », a-t-elle affirmé au cours d’un sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) à Niamey, la capitale du Niger. « L’intégration économique de l’Afrique était déjà un objectif cher à l’Organisation de l’unité africaine (OUA), le précurseur de l’Union africaine », a-t-elle ajouté.
La ZLEC, qui constituera la plus grande zone de libre-échange du monde, regroupant 54 pays et 1,2 milliard d’habitants, « permettra de concrétiser le rêve d’une croissance économique basée sur le commerce pour les entrepreneurs, les industriels, les investisseurs, les innovateurs et les fournisseurs de services d’Afrique », a-t-elle déclaré.
Cette zone de libre-échange « créera des emplois, et contribuera aux transferts de technologie et au développement de nouvelles compétences ; elle améliorera les capacités de production et la diversification de l’industrie, et fera augmenter les investissements africains et étrangers », a indiqué Mme Mohammed.
La ZLEC est « un outil qui permettra de libérer l’innovation africaine, de stimuler la croissance, de transformer les économies africaines et de contribuer à un continent africain prospère, stable et pacifique, comme le prévoient l’Agenda 2063 et le Programme de développement durable à l’horizon 2030 », a-t-elle déclaré.
L’accord portant création de la ZLEC a été lancé le 21 mars 2018 à Kigali, la capitale du Rwanda. Dimanche, le Bénin et le Nigeria – la plus grande économie et le pays le plus peuplé d’Afrique – sont venus s’ajouter à la liste croissante de signataires, faisant de l’Erythrée le seul membre de l’UA à ne pas avoir signé cet accord historique.
Le président nigérian Muhammadu Buhari et le président béninois Patrice Talon ont signé l’accord dimanche, les deux pays devenant ainsi respectivement les 53e et 54e signataires de l’accord.
Parmi ses principales aspirations, la ZLEC prône un marché unique des biens et des services et une libre circulation des hommes d’affaires et des investissements, ouvrant ainsi la voie à la création d’une union douanière africaine.
Une fois pleinement opérationnel, la ZLEC devrait faire augmenter le niveau des échanges commerciaux intra-africains de plus de 52 % d’ici à 2022, selon la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations unies.
Selon l’UA, la ZLEC « a posé les bases » de ce qui pourrait à terme devenir la plus grande zone de libre-échange du monde par le nombre de pays participants – une zone qui réunira plus de 1,2 milliard de personnes, pour un PIB combiné de 2 500 milliards de dollars américains.
Xinhua