La commission électorale au Nigeria a fixé une nouvelle date pour les élections générales de 2023, en raison du retard pris dans la modification d’une loi électorale.
Le nouveau texte permet la transmission électronique des résultats, une évolution qui pourrait améliorer la transparence et aider à prévenir les accusations de fraudes qui ont souvent entaché les scrutins par le passé. Le président Muhammadu Buhari, qui quittera ses fonctions l’année prochaine après deux mandats de quatre ans, a signé la loi électorale modifiée vendredi, plus de sept mois après son adoption par le Sénat.
Les élections présidentielles et législatives devaient avoir lieu le 18 février 2023. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) devait publier un avis d’élection 360 jours avant le scrutin, mais elle n’a pas été en mesure de le faire avant l’approbation de la nouvelle loi électorale.
« En conséquence, les élections présidentielles et de l’Assemblée nationale auront lieu le samedi 25 février 2023 », a déclaré aux journalistes Mahmood Yakubu, président de la Ceni. « Les élections des gouverneurs et des assemblées des États fédérés auront lieu deux semaines plus tard, le 11 mars 2023 ».
L’établissement d’un nouveau calendrier électoral aura également une incidence sur la campagne, qui peut commencer 150 jours avant le scrutin et doit s’arrêter 24 heures avant l’ouverture des bureaux de vote. Les tractations politiques pour désigner les candidats ont déjà commencé en vue de la présidentielle. Aucun candidat n’a encore émergé pour remplacer M. Buhari, mais le parti au pouvoir, l’APC, a déjà plusieurs prétendants, dont l’influent ancien gouverneur de Lagos, Bola Tinubu.
La commission électorale indépendante du pays a été critiquée après la réélection du président Buhari en 2019, certains affirmant que le scrutin n’avait été ni libre ni transparent. Les scrutins au Nigeria ont été entachés à plusieurs reprises par des soupçons de fraudes depuis que le pays le plus peuplé d’Afrique a renoué avec un régime civil en 1999, après plusieurs décennies de dictatures militaires.
AFP