Quelque 20.000 réfugiés soudanais et sud-soudanais ont besoin d’une assistance urgente dans la région du Benishangul-Gumuz, dans le nord-ouest de l’Ethiopie, après la destruction et le pillage de camps dans lesquels ils vivaient, a indiqué l’ONU vendredi.
Ces milliers de personnes se sont vues obligées de fuir des combats et ont rejoint les environs de la capitale régionale, Aosa, a indiqué Boris Cheshirkov, porte-parole du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève.
« Plus de 20.000 réfugiés ont pris la route sur de longues distances pour rejoindre trois sites » proches d’Asosa, où ils sont arrivés « épuisés et ayant besoin d’assistance », a-t-il expliqué.
Les autorités locales ont mis à disposition un terrain d’une capacité d’accueil de 20.000 personnes sur lequel le HCR installe des points d’eau, des latrines et des abris. Des combats entre forces fédérales et des groupes armés non identifiés le 18 janvier près de la ville de Tongo ont mené à la destruction et au pillage du camp qui abritait 10.300 personnes, selon le HCR.
Un autre camp, celui de Gure-Shembola, avait déjà été pillé à la fin décembre, a précisé le porte-parole, ajoutant que ces deux endroits restaient totalement inaccessibles et que toutes les équipes humanitaires avaient été forcées d’évacuer. Le Benishangul-Gumuz – frontalier du Soudan et du Soudan du Sud – connaît une situation très tendue depuis la fin 2021.
Elle abrite plus de 70.000 réfugiés de ces deux pays ainsi que 500.000 éthiopiens déplacés internes. Environ 70 réfugiés soudanais, essentiellement des enfants et des femmes, sont retournés au Soudan, où le HCR les aide et où il prépare le retour éventuel d’autres réfugiés.
Les trois autres camps du HCR dans la région (Bambasi, Sherkole et Tsore) restent ouverts et les services de base y sont assurés, a souligné l’organisation onusienne. Le HCR a aussi souligné que pour l’heure il n’avait reçu que 9% des 335 millions de dollars dont il estime avoir besoin cette année pour financer son aide dans l’ensemble du pays.
AFP