La ministre sénégalaise des Affaires étrangères Aissata Tall Sall a dit espérer, dimanche à l’ouverture d’un sommet Chine-Afrique à Dakar, que la Chine apporte son soutien dans la lutte contre l’insécurité au Sahel, où plusieurs pays sont déstabilisés par les activités des groupes jihadistes.
S’exprimant devant la presse à l’issue d’une rencontre avec son homologue chinois Wang Yi, Mme Sall a dit espérer que la Chine serait « une voix forte » dans le combat contre le terrorisme dans la région du Sahel. « Nous voudrions que la voix de la Chine, compte tenu de son influence, soit une voix forte pour soutenir le Sénégal et tous les pays engagés dans le problème de l’insécurité au Sahel », a-telle déclaré.
La ministre a souligné que les armées de la région déployées au Sahel – dont le Sénégal fait partie – ont besoin de « beaucoup plus encore de moyens juridiques pour pouvoir combattre contre les terroristes et contre l’irrédentisme ». Une grande partie du Sahel, notamment le Mali, le Niger et le Burkina Faso, sont confrontés depuis des années à d’incessantes attaques de groupes jihadistes, malgré la présence des forces française Barkhane et de maintien de la paix de l’Onu.
Le sommet Chine-Afrique qui s’est ouvert dimanche à Dakar sera centré sur le commerce et la sécurité. Il se tiendra jusqu’à mardi. Il a lieu après une tournée en novembre du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken au Kenya, au Nigeria et au Sénégal, dans un contexte de rivalité croissante entre Pékin et Washington.
La Chine est le plus important partenaire commercial du continent africain, les échanges directs s’étant élevés à plus de 200 milliards de dollars en 2019, selon l’ambassade chinoise à Dakar. Le président de la République Démocratique du Congo Félix Tshisekedi, le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et le président sud-africain Cyril Ramaphosa notamment doivent participer à ce sommet. Le président chinois Xi Jinping s’adressera aux participants lundi par liaison vidéo, selon les organisateurs.
AFP