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Guinée : le colonel Doumbouya met à la retraite un millier de soldats

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Le nouvel homme fort de Guinée, le colonel Mamady Doumbouya, a annoncé lundi la mise à la retraite d’un millier de soldats, après avoir déjà vidé les rangs de l’armée d’une centaine d’officiers supérieurs.

Cette retraite « ne doit en aucun cas être considérée comme une punition, c’est un droit », a souligné le colonel Doumbouya lors d’un discours dimanche en précisant que cette retraite serait effective le 1er novembre. « Après avoir servi loyalement la Guinée, près de mille militaires vont jouir de leurs droits à une retraite méritée », a déclaré M. Doumbouya, 37 ans. On ne sait pas exactement quels membres de l’armée sont contraints de prendre leur retraite, ni pourquoi cette décision a été prise.

Toutefois, cette annonce fait suite à la mise à la retraite forcée de 44 généraux et amiraux le 12 octobre, dans ce qui ressemblait à une purge des hauts gradés de l’armée. L’ancien commandant des forces spéciales Doumbouya qui a renversé l’ancien président Alpha Condé le 5 septembre et s’est fait depuis investir président de transition, a promis de « refonder » l’Etat guinéen et de combattre la corruption.

Il a assuré qu’il n’y aurait pas de « chasse aux sorcières ». Dès la prise du pouvoir, la junte avait dissous le gouvernement et les institutions et remplacé ministres, gouverneurs et préfets par des administrateurs et des militaires. Le colonel Doumbouya a nommé le 6 octobre un Premier ministre de transition en la personne de Mohamed Béavogui, un ancien sous-secrétaire général des Nations unies.

Deux semaines après, la composition de son gouvernement se fait toujours attendre. Depuis son putsch, le colonel Mamady Doumbouya a promis de rassembler les Guinéens, au-delà des appartenances politiques ou ethniques, et de rétablir un régime civil après une période de transition d’une durée indéterminée. Dimanche, M. Doumbouya a souligné la nécessité d’instaurer une « transparence totale » dans la gestion des ressources allouées aux troupes. « Il faut comprendre que les subordonnés qui ne sont pas bien traités par la hiérarchie sont généralement enclins à défier l’autorité », a-t-il déclaré.

AFP

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