La banque centrale du Zimbabwe a gelé les comptes bancaires de 30 personnes accusées d’échanger illicitement des devises étrangères par le biais de téléphones portables et des réseaux sociaux, a-t-elle annoncé mardi.
Le gouvernement s’efforce de promouvoir la monnaie locale depuis qu’elle a été temporairement abandonnée en 2009 au profit notamment du dollar américain en raison d’une hyperinflation. Confronté à un manque de liquidité, le pays a imprimé de nouveaux billets en 2016. La monnaie locale a continué de perdre de la valeur et les devises étrangères s’échangent sur le marché noir à des taux avantageux.
La Reserve Bank of Zimbabwe a déclaré mardi dans un communiqué avoir identifié 30 personnes « abusant des services de télécommunications mobiles et d’autres plateformes de médias sociaux » pour « des transactions de change illégales et du blanchiment d’argent ».
Leurs comptes ont été gelés et ils sont désormais interdits bancaires pour deux ans. Ils risquent également d’être bloqués par les opérateurs téléphoniques. Le Zimbabwe est toujours sous le coup de décennies de mauvaise gestion datant de l’ère Mugabe. Le pays d’Afrique australe est depuis des années plongé dans une grave crise économique.
De nombreux Zimbabwéens ont assisté, impuissants, à la flambée des prix et leurs économies parties en fumée. L’industrie et les exportations ont chuté, tandis que les devises étrangères se raréfient.
AFP